De mes échanges avec Michel Pierre, je garde l'image d'un dandy dilettante, pas toujours très sérieux, avec un gros manque de rigueur. Il est capable d'une mauvaise foi abyssale sans laisser apparaître la moindre gène. Il est toutefois sympathique. Il connait personnellement Denis Seznec depuis une visite avec un ministre, au bagne, en Guyane dans les années 80 qui a laissé de vieilles rancœurs recuites.
Acte 1
Suite aux fouilles ultra-médiatisées de Morlaix en 2018, Michel Pierre sort un bouquin opportunément en 2019. Il avait commencé à travailler sur l'histoire de l'affaire. Probablement pour des raisons de délais, il n'a pas eu le temps de terminer son travail, ni de consulter des ouvrages essentiels et des archives comme celles de l'avocat Philippe Lamour. Pour faire vite, il a pris des raccourcis en prenant pour argent comptant des affirmations douteuses trouvées ça et là sur internet. Il a remplacé une argumentation solide et étayée par des affirmations très discutables, voire complètement fausses. Il a écarté tout ce qui n'allait pas dans son sens qui est la culpabilité.
Son postulat de départ est que Seznec est coupable. Il n'apporte strictement rien de nouveau. Il ne répond à aucune question sur les raisons du doute ou de l'innocence. Par exemple, sur l'affaire des Cadillac, ses recherches se limitent à la consultation de quelques fiches Wikipédia. Il en tire la conclusion que les Russes avaient besoin de tracteurs et qu'ils n'achetaient pas de Cadillac d'occasion. Il affirme qu'il n'existe aucune entité en URSS qui aurait acheté ces véhicules. Cette hypothèse de travail va se révéler absolument ridicule et fausse. Et ce n'est pas la seule. Au lieu de répondre, Michel Pierre va juste écarter les preuves sans les contester, ni apporter la moindre réfutation. Son entêtement dans l'erreur n'est pas admissible à son niveau ou du moins au niveau qu'il prétend être.
Son livre n'a pas eu le succès espéré. Sa théorie du complot dans les années 30 d'un journal d'extrême droite, catholique mais faut-il le rappeler anti-Nazi, "La Province" qui aurait conduit à une folie médiatique toujours en vigueur aujourd'hui n'a séduit que quelques blogs de la gauche un peu radicale, peu regardants sur les faits et la qualité de l'analyse historique comme leparatonnerre, lechiffonrouge du Parti Communiste de Morlaix ou d'une blogueuse infatuée et insane.
A la demande de Gilbert Collard, Denis Seznec a assisté à un meeting du RN, il y a une dizaine d'années. C'est donc bien la preuve que le complot d'extrême droite qui a démarré avec le journal "La Province" en 1930 est toujours en vigueur. C'est aussi la seule raison qui explique l'hystérie anti-Seznec actuelle de Ouest-France qui n'hésite pas à faire une fausse interview de Denis Seznec. Ce journal est bien incapable de faire une analyse sérieuse sur l'affaire. Cette dernière se limite à penser que qui pronent l'innocence de Seznec sont forcément membres du complot. On touche presque le fond.
En 2024, France 3, avec une petite maison de production Rennaise Aligal a décidé de faire du livre de Michel Pierre un documentaire. Cette maison de production réalise des programmes qui sont souvent très orientés vers le rouge à bâbord. Le réalisateur, Pierre-Français Lebrun est aussi élu Nupes/NFP. Une visite sur sa page Facebook montrait publiquement des aprioris politiques simplistes peu sérieux pour un documentariste diffusé sur une chaine nationale du service public. Il a depuis interdit l'accès de sa page, probablement dans un souci de transparence.
Tous ces éléments font que le documentaire est orienté, partial en refusant tout point de vue divergeant. Est-il sérieux de faire l'histoire de l'affaire Seznec sans inviter Denis Seznec ? Pierre-François Lebrun s'engage politiquement où il veut mais son militantisme est tout sauf le gage de l'impartialité et de la neutralité. Il faut cesser de nous prendre pour des lapins de six semaines.
Si France 3 et
Ouest-France n'avait pas décidé de médiatiser à outrance ce documentaire, il serait passé relativement inaperçu. D'ailleurs, le soufflé est aussi vite retombé. Le
documentaire, "la fabrique de l'histoire" n'a généré quasiment aucun commentaire sur les réseaux sociaux, peu de journaux ont relayé. Le meeting anti-Seznec a laissé de nombreuses chaises vides.
Fin de l'acte 1
A suivre : Acte 2 Vers une nouvelle demande de révision
12 commentaires:
"Pierre-François Lebrun s'engage politiquement où il veut mais son militantisme est tout sauf le gage de l'impartialité et de la neutralité."
Donc un militant de gauche ne peut pas être pour l'innocence.....
Un militant ne peut pas être neutre et impartial surtout quand ce militant manque d'objectivité et ne se pose pas de question, en tout cas, pas les bonnes.
et si il était RN?
Probablement identique si la position du RN est pour la culpabilité.
Probablement mais pas certain ! ;-) Je n'arrive toujours pas à faire le lien avec une position sur cette affaire et le fait d'être militant nupes.
Denis Seznec a assisté à une réunion du RN à la demande de son avocat et ami Gilbert Collard en 2014. Depuis, il est devenu "infréquentable" dans les médias typés à gauche comme la presse de province Ouest-France ou le service public de l'audio-visuel France 3.
le seul media crédible est donc cnews et Hanouna pour vous.... Vous rendez vous compte des propos que vous tenez? il y a quelques années France 2 et F3 ont diffusés des émissions et la série en 2 partie sur l'affaire seznec avec une orientation claire pour l'innocence. Vous êtes bien dans l'air du temps....
Tout le monde ne partage pas vos clichés simplistes sur les médias. Les médias privés racontent ce qu'ils veulent. Le service public est tenu à une certaine neutralité puisqu'il est financé par l'argent du contribuable. Le documentaire de France 3 était partisan considérant comme une évidence que Seznec a tué sans apporter aucune preuve, sans donner d'autres points de vue. Cela s'appelle de la propagande. Ce n'est pas un hasard si le réalisateur est un élu Nupes/NFP.
Chacun jugera vos propos, et vos convictions politiques
Mes convictions n'intéressent pas grand monde. Je ne touche pas d'argent public. Donc, je ne rends des comptes qu'à moi-même. Cela s'appelle la liberté de penser et d'agir à ma guise.
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