Le moins que l'on puisse dire est que le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti n'est pas d'un enthousiasme débordant à l'idée de rouvrir pour la nième fois le dossier du bagnard. Pour le ministre, dans un courrier en date du 4 aout 2021 adressé à Bertrand Vilain, "l'affaire Seznec est une affaire historique qui s'est déroulée il y a près d'un siècle". Il arrive à nous situer l'affaire dans le temps, c'est déjà ça. D'un autre coté, on ne peut pas lui reprocher un certain manque d'intérêt, lui qui doit gérer l'un des trois piliers de la République qui se trouve quasiment à l'état de ruine. Les prisons sont surchargées, les délinquants notoires et multirécidivistes sont relâchés le jour même de leur arrestation, les dealers font la loi à coup de rafales d'armes automatiques, le terrorisme plane sur nos têtes. Le Code pénal n'est plus appliqué sauf pour les délits et crimes les plus graves, et encore ou alors quand l'Etat peut récupérer des sous comme les excès de vitesse à 81 km/h avec les nouveaux véhicules avec radar mobile.