Les nombreuses expertises ont attribué à Seznec la fabrication d'une fausse promesse de vente de la propriété de Plourivo. Lui-même a reconnu que sa signature était authentique. La justice a opéré une première déduction pour Seznec d'avoir fabriqué ces promesses pour s'emparer de la propriété de Quéméneur et donc par une deuxième déduction qu'il l'avait tué.
Même si la première prémisse semble juste, il y a quand même un détail qui est incohérent. Voici la définition d'une promesse de vente :
"Lorsque vous êtes parvenus à un accord sur l'achat ou la vente d'un bien immobilier, vous pouvez signer une promesse de vente avant la signature de l'acte définitif. Cet avant-contrat n'est pas obligatoire, mais il est recommandé pour exprimer votre accord mutuel. Il régit vos relations pendant la préparation de l'acte authentique, Document établi par un officier public compétent, tels qu'un notaire, un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire), un officier d'état civil, rédigé selon les formalités exigées par la loi et dont le contenu peut avoir la même valeur qu'une décision judiciaire qui ne peut pas être signé immédiatement compte tenu des documents, démarches et vérifications nécessaires."
La promesse de vente ne transfère pas la propriété. Ce transfert est juridiquement établi à la signature de l'acte authentique devant notaire. Avec le décès de Pierre Quéméneur, Seznec n'avait donc aucune chance de s'approprier la propriété de Plourivo. Ce dernier a signé suffisamment d'actes d'achat ou de vente pour être familier d'une notion aussi basique.
A l'inverse de l'argument de la justice, si Seznec avait tué dans le but de s'emparer de la propriété, il aurait donc fallu qu'il le supprimât après la signature de l'acte et après avoir payé le montant. C'est absurde et le mobile ne tient pas. Il faut donc trouver une autre explication. La seule en cohérence avec les faits est d'admettre que les fausses promesses de vente avaient pour unique but de récupérer les fonds investis dans l'affaire de Cadillac soit 35 000 francs. En 1923, la justice pensait à tort et sans avoir fait aucune recherche qu'il n'y avait jamais eue d'affaire de Cadillac avec la Russie. En effet, avec la disparition de Quéméneur, la promesse aurait été annulée au 30 septembre 1923.
Les anti-Seznec affirment que l'enquête a été très bien faite et que Seznec a eu droit à un procès équitable. Il n'y a pas de cadavre, pas d'arme du crime, pas d'aveux, pas de mobile mais ils nous assurent, sans rire, que tout ça, c'est de la faute aux médias. Ce qui est amusant est de constater que France 3 et l'Ouest-France reprennent et approuvent.
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