mardi 22 octobre 2024

Le Telegramme Affaire Seznec : Denis, le petit-fils "écoeuré"

 


Le mois de malheur. « C’est ainsi que ma mère nommait le mois d’octobre », explique Denis Seznec, petit-fils de Guillaume. Il l’est plus encore cet automne, avec l’anniversaire symbolique des 100 ans du procès de son grand-père.

Denis Seznec, petit-fils de Guillaume Seznec, ici à la sortie de la Cour de cassation de Paris en 2005.
Denis Seznec, petit-fils de Guillaume Seznec, ici à la sortie de la Cour de cassation de Paris en 2005. (Archives Le Télégramme / Christian Daumerie)

Joint à Paris, où il dit désormais résider, le petit-fils de Guillaume Seznec se décrit « écœuré ». Le temps semble s’être arrêté au 14 décembre 2006 lorsque la chambre criminelle de la cour de cassation, siégeant comme cour de révision, a rejeté la quatorzième demande de réhabilitation de son grand-père. « Reconnaître une erreur judiciaire, ce n’est pas demain la veille alors que l’opinion publique est pour, à 97 % », fait-il valoir. Il se souvient qu’en 2018, lors de la « Nuit du Droit », organisée au sein du tribunal judiciaire de Lorient, les jurés d’un soir avaient pourtant voté pour l’acquittement.

Le parallèle avec Cédric Jubillar

Il se raccroche aujourd’hui à la thèse défendue par Bertrand Vilain, écrivain originaire de Saint-Eloy, près de Sizun, pour qui la piste d’un futur agent du FBI, impliqué dans un trafic de Cadillac, aurait dû être creusée. « La justice s’honorerait de reconnaître ses erreurs. Le doute aurait dû lui bénéficier », poursuit-il. Les éléments à charge étaient, selon lui, insuffisants, contrairement à ceux réunis à l’encontre de Cédric Jubillar, qui sera bientôt jugé pour le meurtre de sa conjointe, Delphine, devant les assises du Tarn. Là encore, pas de cadavre, ni d’aveux, « mais il y a trop d’éléments, comme le téléphone portable jamais retrouvé, les lunettes, les clés de son épouse… », énumère Denis Seznec, qui a « la conviction qu’il est coupable ».

Pas présent au débat

Mais aujourd’hui, il ressasse les mauvais procès qui lui auraient été faits, après son ralliement à Marine le Pen en 2012, son départ de l’association « France Justice », sa fâcherie avec son emblématique avocat Me Denis Langlois… Il se dit las. Souffrant d’un problème d’élocution, il veut désormais se préoccuper en priorité de sa santé et ne sera pas au débat organisé jeudi 24 octobre à la maison du Département de Quimper.

 https://www.letelegramme.fr/bretagne/affaire-seznec-denis-le-petit-fils-ecoeure-6688043.php

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