Dans le cadre de la campagne anti-Seznec, Michel Pierre était l'invité du journal du soir de France 3 Bretagne du 23 octobre 2024. Le but était de promouvoir la diffusion du documentaire : "La fabrique de l'histoire".
A la minute 1:25, Michel Pierre parle de circonstances atténuantes mais il précise sa pensée pour dire que la préméditation n'a pas été retenue.
A la minute 1:48, le journaliste lui pose une question basique "Mais un faussaire n'est pas forcément un meurtrier ?" Là, on sent Michel Pierre complètement déstabilisé. Il a écrit un livre de 317 pages sur la question, il devrait au moins avoir une réponse toute prête, même de mauvaise foi. Alors, il a une répartie surprenante :"C'est que dans ce cas-là, les faux impliquent le meurtre. C'est à dire, en fait, heu, heu, Seznec à la même défense que Landru. Montrez-moi le cadavre car il sait que l'on ne le trouvera jamais. "
Si les faux impliquent le meurtre, il faut le démontrer logiquement. Michel Pierre n'arrive pas. Il s'embrouille puis trouve une échappatoire en faisant une comparaison avec Landru.
Landru a assassiné plusieurs dizaines de femmes pendant la Première Guerre mondiale. Il a brulé les corps dans un fourneau et il a jeté des restes humains dans un étang de Gambais. Il disposait de tout son temps pour faire disparaitre les corps. Pourtant, la police a retrouvé des morceaux humains ainsi que des ossements.
Imaginons que Seznec ait tué Quéméneur dans un coup de folie, sans préméditation, au bord de la route nationale. Il ne connait pas la région. Le véhicule a des problèmes d'éclairage, de moteur et un pneu crevé. Il dispose uniquement d'une lampe à actétylène de vélo. La police a fait des recherches intensives pendant des semaines dans toute la région. Ils n'ont pas trouvé le moindre indice. Quel rapport y-a-t-il avec Landru ? et quel rapport avec la question du journaliste : "Est-ce qu'un faussaire est forcément un meurtrier ?"
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