mercredi 30 octobre 2024

Acte 2 : Vers une nouvelle demande en révision...

 

 Denis Langlois, Bertrand Vilain, Bernez Rouz

Michel Pierre, France 3 et Ouest-France ont remis un Franc dans le bastringue médiatique. Ils ont fait un petit tour de piste puis ils ont dit au revoir. Ils n'ont rien apporté, aucun fait nouveau, ni aucune analyse. Ils ont martelé contre toute évidence, sans répondre aux nombreuses interrogations et preuves contraires, que la police et la justice avaient bien fait leur travail. La mayonnaise n'a pas pris. La raison est simple. Quand on arrive avec une nouvelle thèse inverse de celles de ses prédécesseurs, il faut d'abord déconstruire et démontrer que ces derniers ont tort. Ensuite, on peut exposer sa nouvelle thèse et expliquer comment elle comble des erreurs ou de mauvaises interprétations. Michel Pierre a uniquement repris une thèse ancienne dont plus personne ne donne crédit sans apporter de plus-value. Quand un journaliste de France 3 pourtant bienveillant pose la question qu'un faussaire ne fait pas forcément de Seznec un meurtrier. Michel Pierre est abasourdi, incapable de répondre. Il s'embrouille, il s'énerve, il cherche ses mots puis répond à côté en appelant Landru à la rescousse.

Cette petite agitation m'a donné l'occasion de décortiquer la thèse de Michel Pierre. Sur l'affaire Seznec, il n'y avait rien. Quant à sa thèse, un peu loufoque, d'un complot d'extrême droite, avec un juge fou, qui a perduré jusqu'en 2024, il ne reste pas grand-chose, sauf une chose importante...

Je ne suis pas le porte-parole de Denis Langlois, ni de Denis Seznec. Les lignes ci-dessous n'engagent que moi.

Denis Langlois, manifestement peu satisfait du documentaire de France 3 a refusé de participer au meeting "anti-Seznec". Il a même décidé de contre-attaquer en écrivant un courrier au ministre de la Justice, Didier Migaud. Après avoir rappelé que ce dernier s'était engagé en faveur de l'innocence de Seznec, il lui demande de rouvrir le dossier pour les raisons suivantes (extrait de l'article de Francebleu) :

"Depuis une vingtaine d'années, beaucoup de gens se sont penchés sérieusement sur cette affaire et ont découvert un certain nombre de choses, notamment l'existence de ce fameux Américain qui devait traiter avec Seznec et Quémeneur une affaire de vente de voitures. Quémeneur serait revenu à Morlaix, dans la maison familiale des Seznec et aurait eu une altercation avec la femme de Seznec. Il serait revenu après la date et l'heure officielle de sa disparition. On n'a pas interrogé un certain nombre de gens qui auraient pu donner d'autres précisions, et notamment un notaire, Me Danguy des Déserts, qui a affirmé qu'il avait vu Quemeneur dans la salle d'attente de la gare de Rennes."

Denis Langlois avait déjà souhaité que le dossier Seznec soit rouvert à la suite du témoignage du fils de Guillaume Seznec. L'ancien avocat de la famille qui ne s'était jamais publiquement exprimé sur l'affaire de Cadillac avec les services secrets Soviétiques et la découverte de l'intermédiaire Américain dans ce commerce estime que les faits sont suffisamment établis et prouvés pour être considérés comme des faits nouveaux inconnus du jury en 1924. Ces faits avec le retour de Pierre Quéméneur à Morlaix sont suffisants pour faire l'objet d'une demande en révision. Denis Langlois qui a déjà déposé une demande de révision, rejoint la position de l'avocat de Denis Seznec, Maître Jean-Yves Le Borgne.

Le retour de Pierre Quéméneur à Morlaix alors que Seznec est sur le chemin du retour prouve qu'il n'a pas tué. L'affaire des Cadillac ainsi que la découverte de l'Américain Sherdy renverse la table et bouleverse totalement le dossier d'instruction de l'affaire Seznec.

 

Denis Seznec à la barre et Bertrand Vilain

Suite à la demande de Denis Langlois, j'ai eu Denis Seznec au téléphone. Même s'il existe un contentieux lourd entre les deux, il m'a dit qu'il était reconnaissant à Denis Langlois d'avoir toujours soutenu l'innocence ou au moins le doute. Denis Seznec n'est pas hostile à une demande de révision basée sur les éléments ci-dessus à partir du moment où l'on cesse d'évoquer une altercation entre Pierre Quéméneur et Marie-Jeanne alors que personne n'a assisté à la scène et qu'il s'agit de spéculations de son oncle, Petit-Guillaume. Le retour de Pierre Quéméneur à Morlaix peut avoir d'autres raisons liées à cette affaire de Cadillac. Il pourrait éventuellement, après nouvel avis de plusieurs spécialistes du droit comme Georges Fenech se positionner pour une ultime demande en révision.

De toute façon, une éventuelle demande de révision portera uniquement sur la question : "Est-ce que Seznec a tué ou non ?" Tout le reste comme les faux, la machine à écrire... ont déjà été jugés et ils ne seront pas évoqués puisqu'il n'y a pas de faits nouveaux les concernant. Mon avis est que les promesses de vente ont été recopiées sur un document probablement manuscrit qu'avait rédigé Pierre Quéméneur à Brest, le 22 mais 1923. Ce dernier aurait emprunté au couple Seznec une somme composée de dollars or et l'aurait utilisée pour financer l'affaire des Cadillac. Cette somme était à déduire de l'achat de la propriété de Plourivo, un dessous de table comme l'a expliqué Seznec.

3 commentaires:

C.J a dit…

N'oublions pas qu'i y avait deux adultes à Traon Ar Vélin le dimanche matin : Marie-Jeanne et la bonne. Si le ton est monté entre Pierre Quéméneur et Marie-Jeanne, si Marie-Jeanne a crié, il n'est pas impossible que la bonne se soit précipité au secours de sa patronne. La cheminée était à droite de la porte du couloir menant à la cuisine. Sur la cheminée un chandelier de traviole. Laquelle des deux femmes s'en serait servi ? Rien ne prouve que c'est Marie-Jeanne.

Anonyme a dit…

Scénario tout à fait possible...mais dans cas le corps, il a bien fallut le faire disparaître!

Admin a dit…

C'est exact. C'est la raison pour laquelle nous avons fait des fouilles à Morlaix sans résultat. Cela restera un mystère.