Source : Archives du Finistère
Le dossier d'instruction et d'archives de pièces diverses de l'affaire Seznec nous apprend que Pierre Quéméneur est un connaisseur en matière d'automobile voire un passionné. Il s'y intéresse de très près. Il n'hésite pas à acheter et à revendre dès qu'une opportunité se présente.
Le 6 avril 1923, il écrit à Valloris au sujet d'une invention. Quéméneur rappelle qu'il a proposé de lui vendre une petite voiture conduite intérieure.
Quand Seznec propose de gager sa Cadillac contre un prêt de 15 000 F, Quéméneur y voit une opportunité. Le prêt est à intérêt sinon il conservera le véhicule. Il est familier des transactions d'automobiles. On peut même parler d'un hobby. En février 1923, quand il va tomber sur une annonce pour l'achat de 10 Cadillac Torpédo, il va saisir l'occasion et contacter l'acheteur. Pourquoi est-ce que l'annonce O.I.R. du journal "L'Auto" est bien l'annonce dont parle Gabriel Saleun de la Société Bretonne de Crédit ? Parce qu'il n'existe pas d'autres annonces possibles. C'est la seule.
Procès-verbal de Saleun en parlant du témoignage de Quéméneur : "Je dois acheter au comptant ces voitures pour les rassembler dans un garage, pour les livrer ensuite dans un autre garage par séries de dix où elles me sont payées immédiatement. Ces transactions doivent rapporter deux, peut-être même trois fois le montant versé."
Les faits sont têtus. La cour de révision ne s'amuse pas à les contorsionner avec mauvaise foi. Elle ne pourra qu'admettre l'évidence.
Sources : Archives du Finistère
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