Voici le procès-verbal Le Verge qui est assez tardif dans la procédure puisqu'il est en date du 31 juillet 1923. A la fin de la page 2, Le verge indique que pierre Quéméneur était venu le voir il y a plusieurs mois, intéressé par l'achat de cette même Cadillac. Le Verge n'aurait pas manqué de signaler s'il était accompagné à l'époque d'une autre personne. Il indique qu'il avait passé une annonce dans l'Ouest-Eclair, courant 1922 et début 1923 dont voici un exemplaire ci-dessous :
Le témoignage Le Verge confirme que Quéméneur cherchait des Cadillac vers mars 1923. Les annotations du carnet "secret" sont donc autour de cette date. Nous avons les preuves incontestables que le témoignage Saleun est exact. Quéméneur cherchait des Cadillac depuis la première semaine de mars, après sa rencontre avec l'Américain sherdy/Turrou. Le notaire Pouliquen a orienté l'enquête en affirmant d'une façon mensongère que c'est Seznec qui lui avait proposé une affaire intéressante le 22 mai 1923. Ce que j'avais prouvé dès 2020 dans mon livre "Affaire Seznec : Les archives du FBI ont parlé" est confirmé par les archives du dossier d'instruction Seznec conservé à Quimper.
Carnet "secret" de Quéméneur vers mars 1923
pv Le Verge page 1 Archives du Finistère
pv Le Verge page 2 Archives du Finistère
Je me nomme Le Verge Jean âgé de 39 ans profession de meunier demeurant rue de Jérusalem 18 à Lesneven.
Le mardi Vingt-deux mai dernier, dans le courant de l'après-midi, M. Quémeneur est venu pour voir mon auto "Cadillac" qu'il avait l'intention d'acheter. Il était accompagné de M. Seznec que je ne connaissais pas du tout auparavant, et que je n'avais jamais vu.
Après essais concluants de la voiture, M. Quémeneur s'en était rendu acquéreur sous condition, c'est à dire qu'il s'était réservé un droit d'option et même de ne pas la prendre si bon lui semblait. Il m'avait expliqué cette réserve, parce qu'il avait vendu verbalement sa Panhard à quelqu'un, et il n'était pas certain que ce quelqu'un prendrait sa voiture et il ne voulait pas posséder deux voitures à la fois. Cependant M. Quémeneur avait dit qu'il y avait quelques chances sur 100 que l'acquéreur prenne sa voiture et que par conséquent, il prendrait livraison de ma voiture. Seznec avait confirmé cette affirmation.
A aucun moment M. Quémeneur, pas plus que Seznec, n'avait fait allusion à un trafic de voitures "Cadillac".
Je vous remets, aux fins jugées utiles, le contrat de vente que je possède écrit de la main de M. Quémeneur et qu'il a signé à Lesneven aussitôt le marché conclu ; c'est par erreur que ce document porte qu'il a été établi à Landerneau.
Quelques mois auparavant, M. Quémeneur était venu me trouver au sujet de l'achat de cette voiture, pour laquelle j'avais fait insérer une annonce dans L'Ouest-Éclair courant 1922, au commencement 1923. Il ne m'a pas fait connaître si c'était à la suite de cette annonce qu'il était venu voir ma voiture.
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