Hilaire Métais est un plombier en relation d'affaires avec Seznec. Il indique dans une déposition prise par le commissaire Cunat en date du 13 septembre 1923 :
En ce qui concerne le trafic de Cadillac, Seznec m'avait tenu spontanément les propos suivants, vers le mois de février ou mars 1923 : "Je suis en relations avec un très gros bonnet de la région pour vente de voitures américaines mais je ne peux pas te citer son nom. Si quelquefois, tu trouvais de ces voitures, fais le moi savoir, il y a gros à gagner."
Comme je l'ai démontré dans mon livre, l'affaire de Cadillac se met en place après l'annonce O.I.R. publiée dans le journal L'AUTO des 7 et 9 février 1923. Cette annonce est étrange. Elle n'émane pas d'un professionnel qui au contraire communique toujours avec son nom et son adresse. Le sigle O.I.R. est inconnu du registre des entreprises ou organismes. "10 Cadillac torpédos à reviser". correspond exactement à la description faîte par Quéméneur à son banquier Saleun :
"C'est pour traiter un marché de voitures automobiles américaines, camions ou autres, peu importe l'état.
" J'ai découvert cette affaire par des annonces de journaux et me suis mis en relation avec un ami de Paris qui occupe certainement une bonne situation en Amérique, il m'a montré des papiers qui donnent toute sécurité. J'ai autant confiance en lui qu'en moi.
Je dois acheter au comptant ces voitures pour les rassembler dans un garage, pour les livrer ensuite dans un autre garage par séries de dix où elles me sont payées immédiatement.
Voulant connaître la destination qui serait donnée à ces véhicules, il m'a répondu que les autos étaient destinées au gouvernement russe.
Aucune recherche n'a été entreprise par la police et la justice pour retrouver l'annonce. Il s'agit d'un fait nouveau inconnu des jurés du procès de 1924.
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