Bertrand Vilain Affaire Seznec : Les archives du FBI ont parlé
Il y a un accord de principe pour déposer une nouvelle demande en révision. Je travaille actuellement sur la constitution d'un rapport qui servira de source pour la rédaction des conclusions qui seront déposées par l'avocat à la demande de Denis Seznec devant la commission de révision. J'ai appelé modestement ce rapport, le rapport Vilain.
Dans ce rapport, je n'affirme rien qui ne soit étayé par des archives incontestables de sources françaises, anglaises, Américaines et russes. Je démontre sans équivoque qu'il y a bien eu une affaire de Cadillac vers la Russie des soviets en mai 1923. Un Américain travaillant pour l'American Relief Administration en poste à Moscou de 1921 à 1923 a tenté de reproduire cette affaire en France. Cet Américain qui était connu sous le nom approximatif de Sherdy s'appelle en réalité Leon Turrou. Cette affaire s'est transformée en une escroquerie calamiteuse. Cela explique le retour précipité de Pierre Quéméneur à Morlaix vers le 27 mai 1923. Il est décédé accidentellement ou par suicide dans la salle à manger du couple Seznec, après avoir perdu les économies du couple.
Le fils Seznec appelé Petit-Guillaume est un témoin direct de la scène. Il a vu Pierre Quéméneur décédé. Ses enfants ont confirmé la véracité du témoignage recueilli initialement par l'avocat Denis Langlois en 1978. Ils ont ajouté que Pierre Quéméneur avait sur lui une promesse de vente tachée de sang.
Après l'étude partielle du dossier d'instruction, il s'avère que cette version est la seule qui explique toute l'affaire Seznec. C'est aussi la seule version qui n'oblige pas à contorsionner les faits contenus dans le dossier d'instruction ou à multiplier les affirmations péremptoires comme dans l'acte d'accusation du procureur Guillot.
Le seul fait que prouve le dossier est que Seznec a acheté une machine à écrire le 13 juin. Selon des expertises d'époque, sur cette machine, a été tapée une promesse de vente en date du 22 mai. A ce stade, il existe deux hypothèses, soit la promesse de vente est un faux, soit la promesse est une copie de la promesse tachée de sang qui aura été faite après le 13 juin. Cela expliquerait pourquoi l'expertise n'a pas retrouvé le document d'origine sur lequel avaient été copiées les mentions manuscrites.
Dans le dossier, il n'existe pas le moindre élément permettant de prouver que Seznec a tué, ni même qu'il avait un mobile. Les recherches policières ont surtout montré l'invraisemblance d'un meurtre commis sur la RN12 après Houdan avec des boues grignoteuses de restes humains.
Enfin, autour de Seznec, gravitait un personnage trouble qui avait un mobile pour faire disparaître à tout jamais Quéméneur. Il s'avère que je dispose d'un dossier inédit acquis auprès d'héritiers. Il explique des éléments contenus dans le dossier d'instruction.
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Concernant le dossier Camard, si quelqu'un dispose d'une copie, il peut me contacter.
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