Le journal L'Humanité et l'affaire Seznec

Le parti communiste français voit le jour en décembre 1920 d'une scission avec la SFIO. Il s'appelle à ses débuts, la SFIC (Section Française de l'Internationale Communiste). Cette dernière est pilotée depuis Moscou par le Comintern aussi appelé la 3eme internationale.

 

 

Le Comintern va servir de premier réseau d'information et d'espionnage international de la GPU. Elle dispose d'un département de renseignement international avec à sa tête Mikhail Trilisser. Il reçoit les informations de son collègue du Comintern, Osip Piatnitsky.

En France, Jean Cremet, rédacteur dans le journal "La Bretagne Communiste" et sa compagne, Louise Clarac, espionnent pour le compte de la section française du Comintern dirigée par Dimitri Manouilsky. Jean Cremet fait un voyage en URSS en mai 1923.

Ci-dessous un rapport secret du département international de la GPU en date du 24 mai 1923 concernant des émigrants russes en France :

 

En France, en plus du parti communiste, la GPU dispose aussi d'agents d'origine Russe sympathisants de la révolution bolchévique ou d'émigrés blancs retournés.

L'affaire Seznec fait la une de tous les journaux français à partir de juin 1923. La Russie est impliquée dans cette affaire à cause de ce trafic de Cadillac vers les Soviets. Il est intéressant de lire le journal L'Humanité qui est en partie la voix de Moscou.

Le 2 juillet 1923, l'huma publie l'article suivant :

 

 

Le journaliste de L'Huma patauge. Il n'a visiblement aucune information sur ce trafic de Cadillac vers les Soviets. Sa réaction devrait être de démentir vigoureusement. Pourquoi, les Soviets iraient-ils acheter des véhicules de luxe issus du capitalisme bourgeois Américain ? Prudemment, il esquive, il attend probablement des ordres de Moscou.

Ensuite, suivent quelques articles plutôt factuels sur l'enquête.

Le 16 juillet 1923, sans prendre fait et cause pour l'innocence, L'Humanité commence a douter ouvertement de la légalité de l'enquête :

Je fais actuellement des recherches sur l'affaire Seznec vue du coté des Soviets.

A suivre...