mercredi 1 novembre 2023

Commentaire de l'article 4/8 de Marc Duriez du 10 mars 2020 : L’ENTÊTEMENT

Voici le 4eme article sur les 8. J'ai éliminé ce qui n'était pas très pertinent pour ne garder que les quelques idées intéressantes.


L’ENTÊTEMENT

 

https://affaire-quemener-seznec.blogspot.com/2020/03/10.html

Selon Marc Duriez : "Le nom de Leon Turrou apparaît au retour à New York, mais nous ne possédons pas encore la liste des voyageurs à l’aller. La troisième phrase étant censée prouver la seconde est en réalité sans rapport avec elle. Pour l’instant, nous ignorons totalement si Turrou était en France au moment de la disparition de Pierre Quéméner. Qu’il ait embarqué à Cherbourg pour New York le 7 juillet 1923 ne nous indique pas la date de son arrivée en Europe, ni par quel moyen il a voyagé."

Marc Duriez revient sur le voyage aller de Turrou. Tous les éléments contenus dans mon livre conduisent vers le Berengaria New York-Cherbourg qui arrive le 21 mai 1923 à 16h00. Comme je l'ai déjà indiqué, je n'ai pas retrouvé la liste des passagers pour l'instant. Par contre, depuis 3 ans, j'ai avancé et j'ai retrouvé entre autres, les listes de passagers suivantes :

- RMS Berengaria de New York vers Cherbourg et Southampton du 5 juin 1923. Le nom de Leon Turrou n'y figure pas. Il n'était donc pas de ce voyage, à priori.

- RMS Aquitania de New York vers Cherbourg et Southampton du 10 avril 1923. Le nom de Leon Turrou n'y figure pas. Il n'était donc pas de ce voyage.

- RMS Berengaria de New York vers Cherbourg et Southampton du 15 mai 1923. J'ai retrouvé la liste des passagers qui ont débarqué à Southampton le 22 mai 1923. Le nom de Turrou n'y figure pas.

En procédant par élimination, il ne reste plus que 3 bateaux possibles :

Berengaria : départ de New York le 15 mai 1923 arrivant à Cherbourg le 21 mai 1923 à 16h00

Aquitania : départ de New York le 22 mai 1923 arrivant à Cherbourg le 29 mai 1923

Mauretania : départ de New York le 29 mai 1923 arrivant à Cherbourg le 4 juin 1923

Il ne reste plus que 3 bateaux, quand on y songe, c'est assez extraordinaire. Langellier, dont l'immense talent rayonne jusque sur les vitres sales de sa cuisine, n'a-t-elle pas affirmé à de nombreuses reprises que Turrou avait été trouvé par hasard et qu'il n'avait rien à voir avec l'affaire Seznec ? Et bien, aujourd'hui il y a une forte probabilité pour que Turrou ait bien voyagé sur le Bérengaria arrivant à Cherbourg le 21 mai 1923 à 16h00. 

En réalité, je sais que Turrou était à bord car j'ai 26 autres points de convergence qui sont listées dans mon livre. J'espère toujours mettre la main sur un exemplaire du petit livret remis aux passagers du transatlantique Berengaria pour le voyage Estbound du 15 mai 1923. Cette certitude ne vient pas d'une révélation ésotérique mais uniquement de ma connaissance du sujet et de son contexte. Tout ce que je racontais en 2020 sur Turrou et l'affaire de Cadillac a été confirmé.

 


Cunard passenger list berengaria 1923

Voici un recto-verso du livret de la Cunard remis aux passagers. Il comprend une vingtaine de pages. Il est imprimé par Gaines Thurman, Inc New York probablement quelques heures précédent le départ.


Selon Marc Duriez : "Il y a deux jours, Turrou était selon le même auteur un «  escroc minable  ». Aujourd’hui, il est «  douteux  » et «  un peu escroc  ». Bertrand Patenaude, qui semble avoir un avis assez négatif sur Turrou, a concédé à chaque fois que rien n’avait été prouvé dans les affaires pour lesquelles il avait existé des doutes concernant sa moralité. Turrou est entré au F.B.I. après un examen approfondi de sa personnalité et de son passé, et il a servi le Bureau pendant dix ans en apportant entière satisfaction. Ce n’était pas à la portée de tout le monde, d’autant qu’il n’avait pas reçu la formation nécessaire. Il avait donc compensé par d’autres qualités, qui se devaient d’être exceptionnelles."

Depuis 2020, j'ai retrouvé de nombreuses informations supplémentaires sur Leon Turrou. A l'époque, je le voyais comme un petit escroc. Depuis, j'ai changé d'avis. Turrou est un être d'exception et un grand escroc. Il est entre autres, impliqué dans des malversations concernant les surplus américains après la seconde guerre. Cela explique qu'il ait dû quitter l'armé contraint et forcé.

J'ai écrit une biographie complète de Leon Turrou

Turrou a postulé plusieurs fois au FBI. Il y a eu un examen approfondi de sa personnalité et à chaque fois sa candidature a été rejetée. Suite à l'élection à la présidence des Etats-Unis de Herbert Hoover, le directeur du FBI, Edgar Hoover a changé d'avis. Il a décidé d'embaucher Turrou pensant que ce dernier, ancien de l'A.R.A. était un proche. En réalité, Turrou n'était pas un proche du Président des Etats-Unis. Il avait même interdiction de contacter Hoover, ce que le directeur du FBI ne savait probablement pas.

Selon Marc Duriez : " Je ne sais si je dois commenter la dernière phrase de cet extrait, car madame Langellier et moi-même avons suffisamment dit et répété qu’il s’agissait là soit d’un mensonge éhonté, soit d’un aveuglement coupable. La vérité, c’est que l’un de ses anciens amis, interrogé en 1938 au moment où il déteste Turrou suite à un différent (ce dernier ayant essayé de lui extorquer de l’argent pour se taire sur un incendie qu’il jugeait volontaire), a déclaré entre deux verres d’alcool que Turrou avait monté à New York aux environs de 1923 (et qui s’est avéré être à la toute fin de 1924) une affaire d’exportation de champignons depuis la Pologne qui avait très mal tourné. Il n’a jamais parlé d’arnaque, ni de la France, et il a par ailleurs apporté son aide financière à Turrou à cette occasion pour le sortir d’embarras."

Davidowsky a été interrogé par un agent du FBI qui a considéré qu'il était en état de répondre. Dans son rapport, l'agent indique simplement qu'il a bu plusieurs verres de vin. Il faut souligner que l'agent du FBI se présente à l'improviste dans le bar/grill dont Davidowsky est le propriétaire. Langellier en tire des conclusions que Davidowsky est un alcoolique au dernier stade de la cirrhose et que Vilain suit le même chemin.

Davidowsky utilise le terme "sometime around 1923". J'ai interrogé plusieurs Américains natifs. Ils m'ont confirmé que "sometime around 1923" peut être fin 1922, l'année 1923 ou le début 1924 mais sûrement pas fin 1924, voire début 1925. La seule trace d'un voyage effectué par Turrou "sometime around 1923" est le voyage qui a lieu justement au moment de l'affaire Seznec. 

Enfin pour cloturer cette controverse stérile, Turrou lui-même dans une interview radio le 7 mars 1939 donne la date de 1923 pour cette affaire calamiteuse.

C'est à nouveau extraordinaire. Turrou est un américain choisi au hasard selon Langellier et il se retrouve à Paris pendant l'affaire Seznec. 

Selon Marc Duriez : "Je considère comme impossible que l’épisode de Monte Carlo ait eu lieu en 1923, pour la simple raison que Turrou n’aurait pas retrouvé d’autres pigeons pour repartir aux champignons en 1924. Je dis «  pigeons  », car ils le seraient devenus en 1924 si Turrou leur avait tout fait perdre en 1923, mais pour moi il n’y a eu qu’un seul voyage, de fin 1924 à début 1925, et c’était un projet honnête qui a mal tourné." 

Concernant l'histoire des champignons Polonais, Turrou a bien fait un voyage en Europe fin 1924-début 1925. Le but de ce voyage  était de retourner en Russie. J'ai retrouvé une lettre de Turrou qui explique les raisons de ce voyage. Les champigons sont tout au plus un prétexte.

L'affirmation qu'il n'y a qu'un seul voyage est en contradiction avec les faits avérés.

Selon Marc Duriez : L’hypothèse de Bertrand Vilain sur le déroulement des événements du 26 au 28 mai, par contre, est grand-guignolesque et se heurte à nombre de faits établis. Avec ce livre3 rempli d’erreurs et de mensonges, il brise la pierre qu’il tentait d’apporter. Certain d’avoir trouvé un élément jusque-là ignoré et convaincu par la prétendue solidité de l’histoire de Petit-Guillaume, il a pensé résoudre l’une des plus célèbres affaires criminelles françaises en recollant tous les morceaux avec son scénario improbable. Il ne lui vient jamais à l’esprit que cette affaire a vraisemblablement déjà été résolue depuis très longtemps, par celui qu’il accuse de forfaiture, le commissaire Vidal, dès le 29 juin 1923 (le reste n’étant que détails). Il ne comprend pas que, même si Turrou peut avoir été lié à l’affaire de Cadillac, Guillaume Seznec a très probablement été bien jugé. Toute autre conclusion serait extrêmement étonnante et requerrait des preuves autres que celles qu’il avance de façon désordonnée et souvent fautive dans son livre

A ce stade, Marc Duriez laisse éclater sa colère mais il n'apporte aucun élément sur le grand-guignolisme du déroulement des faits qui se heurtent à des faits établis. Je reste serein. J'ai suffisamment travaillé mon sujet pour n'avoir aucune inquiétude. Le reste du texte relève de l'opinion. Toutefois, Marc Duriez ne fait pas état des manquements graves concernant l'enquête policière. Je repose la question : Comment Marc Duriez peut-il affirmer que le commissaire Vidal a fait correctement son travail alors qu'il n'a fait aucune vérification élémentaire comme par exemple le relevé des appels téléphoniques et télégrammes ? Il n'a pas recherché l'annonce de journaux dont parle Quéméneur ?

Il s'agit du 4eme article dont on ne comprend pas bien le titre, Qui est entêté ?

Quant à Langellier, elle est out, fini, larguée. Elle ne comprend rien d'un livre qu'elle n'a pas lu. Pour lui faire fermer son trou à gâteau (traduction littérale de l'américain "cake hole"), il suffit juste d'argumenter un minimum sur l'Affaire Seznec. Elle ne trouve plus rien à dire alors elle bugge en balbutiant des propos incohérents comme fotes d'ortografe, Ramirez, Jéhovah, crêperie du Texas, gorgeon de rouge, alcooliques, nobliau, psy briochine...


 

Cruche Grand-MèreRoyal Doulton


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