Le 17 juin 1924, le compte en banque de Pierre Quéméneur présente toujours un solde négatif de 72 650,74
Archives du Finistère
La justice a parlé d'un meurtre sans être capable de le prouver. Seznec avait fait des faux et donc il avait forcément tué Pierre Quéméneur. Il ne s'agit que d'une hypothèse jamais confirmée par les faits et des preuves. Il y a une hypothèse fort probable qui n'a jamais été envisagée comme le suicide de Pierre Quéméneur.
Il y a dans le dossier des éléments troublants. En 1923, la situation financière de Pierre Quéméneur est obérée. Il dispose de biens immobiliers comme la propriété de Kerabri, des terrains agricoles à Saint Sauveur, la propriété de Traounez, un terrain préempté par la mairie de landerneau pour 30 000 F mais il n'a plus aucune liquidité. La faillite Dejaegher lui a laissé une ardoise de plus de 60 000 F et son chiffre d'affaires est en chute libre. Les profits réalisés en 1922-1923 sont incompatibles avec le train de vie d'un notable. Il a un besoin urgent de liquidités et de trésorerie pour continuer son affaire. La propriété de Plourivo est en vente depuis début 1922 sans résultat. Il accumule les mauvaises affaires avec des traites non payées. Ses actifs personnels sont importants mais ils ne sont pas liquide. Il n'a aucun investissement financier comme des actions ou obligations à vendre pour se refaire de la trésorerie. C'est la base du business.
Quéméneur s'est accroché à cette affaire de Cadillac comme à une boué de sauvetage. Il est ferré et piégé. Il y croit au-delà du raisonnable.
De plus, selon le témoignage de Petit-Guillaume, Quéméneur revient à Morlaix après avoir perdu au moins 65 000 F, toutes les économies du couple Seznec. La tentation peut être grande de mettre fin à ses jours dans un geste de désespoir.
Dans l'entourage de Pierre Quéméneur, Dejaegher a vraiment intérêt à ce que Pierre Quéméneur disparaisse et qu'il soit déclaré mort le plus tard possible. Il exerce une mauvaise influence sur Seznec en étant à l'origine d'une plainte contre un avoué, Maître Croissant. Dejaegher avait une machine à écrire Royal et on peut supposer qu'il savait s'en servir, ce qui n'est pas le cas de Seznec.
C'est une idée à creuser pour la rédaction de mon mémoire pour la prochaine révision.
3 commentaires:
Bonjour.
De mémoire, je croyais que dans le bilan présenté par Pouliquen après la disparition de Quéméneur, il y avait des actions d'une société d'électricité et d'autres d'un organe de Presse.
Sinon, tous mes encouragements pour votre travail.
Retrouvé dans Bernez Rouz
Ce n'est pas Pouliquen mais Yves Quéméneur.
"Ligne électrique" 185 000
Action Dépèche de Brest 10 000
Ce n'est pas qu'une petite somme ...
Je n'ai jamais retrouvé ce qu' était cette "ligne électrique"
Je n'ai pas encore eu le temps de creuser cette partie. Quéméneur avait échangé ses parts dans l'affaire de la force motrice des Monts d'arrée et une auto Panhard contre une part dans la ligne électrique Huelgoat-Quimper et une auto Charron avec M Alligual. Mais il y avait des problèmes.
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