Une autorisation de déplacement est adressée le 23 mai 1923 au receveur-buraliste Hurel de Landerneau. Elle est écrite de la main de Quéméneur et signée par Seznec. Quéméneur devait aller à Paris en train mais il change d'avis ce jour-là. Tous les éléments du dossier prouvent que c'est bien Quéméneur qui organise et prend toutes les décisions. Seznec a dit qu'il n'était pas associé dans l'affaire de Paris. Il accompagne son ami mais il apparait qu'il y va à reculons, sans vraiment s'y intéresser, ni s'impliquer. Cela explique que, fatigué par les pannes à répétition qu'il paye de sa poche et par l'impréparation de Quéméneur, basta, il décide de rentrer à la maison.
Archives du Finistère
Monsieur Seznec Guillaume
Scierie mécanique à Morlaix
A Monsieur Hurel
Receveur Buraliste à Landerneau Finistère
Monsieur
J'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir me délivrer une autorisation de déplacement d'une automobile Cadillac, en torpédo six places. N° de la série 57.631. Marque U.S.A. que je veux transporter par la route moi-même de Landerneau à Paris (Seine).
La durée du trajet sera de quatre jours.
Je conduirai moi-même et serai accompagné de M. Quéméneur, négociant à Landerneau.
Landerneau, le 23 mai 1923
Signé : Seznec
Avant d'écrire le courrier, Quéméneur avait pris des renseignements sur les démarches pour obtenir un laissez-passer.
Seznec paye les frais de la Cadillac qui pourtant appartient à Quéméneur et doit être vendue aux Russes avec un gros profit.
C'est Quéméneur qui a entrainé ce pauvre Seznec dans cette calamité pour reprendre les termes de Sherdly. Quéméneur n'est pas la victime mais bien le responsable.
Le dossier montre que Quéméneur a monté cette affaire de Cadillac. Il a persuadé Seznec qui apparaît comme hésitant et peu motivé. Seznec a déjà fait du commerce de véhicules mais comme Quéméneur. Les deux ont déjà acheté et revendu occasionnellement des automobiles.
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