dimanche 9 mars 2025

Pourquoi le notaire Pouliquen ment-il effrontément ?

Le 24 mai 1923, Pierre Quéméneur adresse un télégramme à son beau-frère, le notaire Pouliquen, pour lui demander d'expédier un chèque barré sur la société générale poste restante n°3 Paris :

 

(archives du Finistère)

 

Pouliquen, dans sa déposition du 27 juin devant le commissaire Vidal, ment effrontément en indiquant qu'il n'avait pas barré le chèque. Cette déposition a lieu la veille de l'arrestation de Guillaume Seznec :

 

 


Une copie du chèque est saisie tardivement le 21 juin 1924 alors que la procédure est bouclée. Le chèque était bien barré. 

 


 

Pouliquen indique dans sa déposition que le chèque n'est pas barré, ce qui permet de conclure que Seznec aurait pu facilement le toucher. A cela s'ajoute un deuxième mensonge. Une personne se présente deux fois le 26 mai pour récupérer le plis chargé contenant le chèque. Quand la police s'aperçoit qu'il est impossible pour Seznec d'être au bureau de poste ce jour-là, la date va être changée au 2 juin.

Ce fait va être évoqué plusieurs fois lors de demandes successives en révision. La cour de cassation est incapable d'apporter une réponse logique et satisfaisante. Même le commissaire Camard va être obligé de recourir à une fourberie en produisant une note non signée, dont la date du 25 juin est incertaine indiquant que l'employé des postes Bégué aurait rapporté qu'une personne s'était présentée le 2 juin.

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