Comme je l'ai indiqué, un "carnet secret" appartenant à Pierre Quéméneur a été saisi lors de la perquisition à Kerabri. Ce carnet en toile cirée noire est identique au carnet de dépenses trouvé dans la valise du Havre. Le carnet comprend 50 pages plus 2 pages de couverture.
Page 40, Pierre Quéméneur a noté des détails de l'affaire de Cadillac. Le prix de chaque Cadillac ou camion USA est indiqué déduction faite de la commission de l'intermédiaire Américain. En travers, il y a une mention "Ecrire ce soir". Ecrire à qui ? pourquoi ce soir ? Quel soir ? C'est manifestement en lien avec les Cadillac.
Il y a aussi une mention "Bois abattus". La lecture des carnets nous apprend que Quéméneur prend des notes au fil des pages. Il revient parfois en arrière pour ajouter une information supplémentaire. Il mentionne le Verge page 22 avec le numéro de série 57 795. Il reporte le numéro de série page 40.
Dans sa déposition, Saleun déclare :
Je lui ai demandé à me faire connaître l'emploi de ces fonds. Il m'a répondu :
"C'est pour traiter un marché de voitures automobiles américaines, camions ou autres, peu importe l'état, pourvu qu'elles puissent rouler d'un garage à un autre.
Par contre sur le carnet, Pierre Quéméneur écrit :"Les véhicules se vendent en bon état de marche".
Cela permet de comprendre et justifier la demande de pierre Quéméneur à Seznec de retourner à Morlaix avec la Cadillac pour la remettre en bon état de marche.
Il y a aussi une empreinte digitale, probablement un pouce assez graisseux pour laisser une marque profonde et indélébile sur le papier. Suite à la saisie, le carnet a été manipulé par quelques policiers, magistrats, avocats...Bref des gens qui sont supposés avoir des mains propres. A qui appartient cette empreinte ? Est-ce qu'elle date d'avant la saisie ? Quéméneur, Seznec, Turrou, Pouliquen ?
Toujours est-il qu'aucune vérification n'a été entreprise concernant les écrits de Quéméneur. En effet, ils sont en contradiction avec la thèse de la justice qui est que Seznec a tout manigancé. Là, cela risque de faire mal, très mal devant la commission de révision.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire