Le commissaire Camard est tombé sur un os. Jusque-là, son rapport était un long fleuve tranquille détricotant les affabulations de Claude Bal. Et puis soudain, il trouve les restes d'un mulot dans le pâté campagnard. Le truc peu ragoûtant qui donne la nausée. Et si Seznec n'avait pas tué ?
S'il investigue, ce qu'il va trouver risque de ne pas lui plaire. S'il ferme les yeux, lui qui a toujours été d'une probité exemplaire, sa conscience risque d'en prendre un coup. Il coupe la poire en deux. Il dit ce qu'il voit et fait semblant de ne rien voir ce qui est sous son nez. De toute façon, il est le seul à avoir accès aux deux documents et personne ne va s'apercevoir de rien.
Disons que la police a un peu trafiqué une pièce, oh ! Pas grand-chose et pas de quoi en faire un plat. Ce n'est même pas une pièce officielle. De toute façon, comme Seznec est coupable, y'a pas mort d'homme. Quand le coupable ne veut pas avouer, il faut l'aider un peu.
Sauf que le document en question a eu un impact, au-delà de toute proportion, sur les différentes révisions jusqu'en 2006. Deux documents pris séparément ne prêtent pas à questionnement. Mais dès que l'on rapproche les deux, il y a quelque chose qui cloche. D'ailleurs Camard l'a bien vu et en 1956 c'est encore tout frais. En plus, si l'on rapproche un troisième document, cela fait tilt. Pourtant, aucun des trois n'est dans le dossier d'instruction conservé aux Archives du Finistère.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Je réserve cette trouvaille pour la prochaine révision. Disons que cela fait sauter un gros verrou.
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