samedi 1 mars 2025

Coupable de l'achat de la machine à écrire Royal-10

 


 

Depuis plusieurs semaines, je consulte le dossier Seznec conservé aux archives du Finistère. J'ai accumulé des connaissances uniques et éminentes sur l'environnement de cette affaire en France, aux États-Unis et en Russie avec l'accès à des archives rares. 

Ma lecture avancée du dossier me permet donc de faire rapidement le tri entre les éléments prouvés et les éléments qui relèvent de pures spéculations. Dans le terme spéculation, il ne s'agit pas de preuves circonstancielles mais réellement de faits imaginaires ajoutés au dossier notamment par le procureur Guillot dans son acte d'accusation. Le droit pénal ne peut se satisfaire de combler les absences d'une enquête judiciaire par l'ajout de faits controuvés.

Ce qui ressort de ma lecture du dossier est qu'il apparaît un certain nombre d'incohérences. Ces dernières peuvent échapper au premier abord au lecteur peu averti mais elles finissent par sauter aux yeux dès que l'on dispose d'un minimum d'ouverture d'esprit. C'est un peu ce qu'explique Denis Langlois, quand il parle des couches profondes du dossier.

Le travail d'un avocat sur l'affaire Seznec est complexe puisque la connaissance du droit est insuffisante, il faut en plus être investigateur et historien pour rechercher les faits. Dans l'histoire des révisions, il n'y a eu que trois avocats à connaître finement l'affaire : Philippe Lamour, Yves Baudelot et bien sûr, Denis Langlois. 

 A la suite du mauvais et partial documentaire diffusé sur France 3, j'ai échangé avec Denis Langlois et avec Denis Le Her Seznec. Nous sommes tous arrivés à la conclusion que nous ne pouvions pas laisser l'affaire en l'état et qu'il fallait agir.  Denis Langlois a écrit à un éphémère ministre de la justice sans obtenir de réponse. J'ai proposé à Denis Le Her Seznec de rédiger un mémoire pour déposer une nouvelle demande de révision. Ce dernier porterait sur les éléments nouveaux qui sont la mise à jour d'une affaire de Cadillac avec la Russie, la découverte de l'intermédiaire Américain du nom de Sherdly, le retour de Pierre Quéméneur à Morlaix ainsi que d'autres découvertes. 

Après avoir consulté une partie du dossier d'archives de l'affaire Seznec, la seule chose que l'on puisse reprocher à Guillaume Seznec est d'avoir acheté une machine à écrire sur laquelle a été tapée une promesse de vente. Le dossier n'apporte pas d'éléments prouvant que Seznec en est l'auteur et que cette promesse n'aurait pas été rédigée originellement par Pierre Quéméneur.

Le dossier indique que Seznec a mauvaise réputation comme le chantait Brassens mais il n'avait jamais été condamné au pénal. Ce qui est aussi le cas pour Le Her ou Bonny. Pourtant dans le dossier, il y a un témoin à charge qui a été condamné pour escroquerie quelques mois avant sa déposition. Cela n'empêche pas Bonny de lui décerner un certificat de bonne moralité. Par contre, Le Her est victime d'une cabale policière et judiciaire. C'est le deux poids, deux mesures qui apparaît régulièrement dans le dossier...

J'ai regardé l'argumentaire des anti-Seznec du documentaire de France 3 (Michel Pierre, Annick Le Douget...). Je constate qu'ils n'arrivent pas à prendre un fait tel qu'il est sans le déformer ou sans lui faire dire autre chose que ce qu'il dit. Ils sont incapables de répondre à un argument, à une démonstration par une contre-argumentation. Par exemple, Annick Le Douget nous explique qu'il y a eu une campagne de presse d'un journal et d'un ancien juge. Cette campagne est partie dans tous les sens. Il y a eu des condamnations pour diffamation. Quel rapport avec la culpabilité de Seznec ? Pourquoi, les anti-Seznec sont-ils incapables de prouver que Seznec a tué ?

Aujourd'hui, je peux démontrer que Seznec n'a pas tué et qu'il y a un doute sérieux sur la fabrication de fausses promesses. C'est l'objet du mémoire qui sera transmis à Denis Le Her Seznec et Jean-Yves Le Borgne. Avoir acheté une machine à écrire, ne fait pas de Seznec un coupable de faux et encore moins un meurtrier. Le but de la justice impartiale est bien la manifestation de la vérité, quelle qu'elle soit. Si Seznec a tué, qu'elle le prouve et nous refermerons le dossier.

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