dimanche 27 février 2022

L'annonce O.I.R. du journal L'Auto

Nous avons démontré dans notre ouvrage "Affaire Seznec : Les archives du FBI ont parlé", preuves à l'appui, que l'annonce Bollon n'est pas celle dont parle Quéméneur. La date de publication ne correspond pas aux faits établis et Bollon qui est un professionnel connu dans le monde de l'automobile  a indiqué ne pas connaitre Quéméneur, ni Seznec. Il y en a donc forcément une autre. La seule jamais publiée en janvier/février 1923 est l'annonce O.I.R. du journal L'Auto.


Affaire Seznec blog de Bertrand Vilain

J'ai effectué une analyse détaillée de cette annonce chapitre 10 de mon livre.

Je peux ajouter quelques points suivants. Quéméneur indique à son banquier qu'il a découvert cette affaire par des annonces de journaux. En effet, cette annonce a été publiée 2 fois dans le journal L'Auto des 7 et 9 février 1923. Quéméneur indique à son banquier que l'affaire porte sur 10 Cadillac. Les véhicules doivent être en état de marche. C'est exactement le texte de l'annonce.

Après des recherches intensives, je suis arrivé à la conclusion que le sigle O.I.R. ne correspond à aucune organisation connue ni en France, ni aux Etats-Unis, ni en Russie. Ce sigle a été crée pour les besoins de l'annonce.

La mention "notices descriptives ministère des Finances" ne correspond à aucune mention légale et elle a probablement laissé les lecteurs dubitatifs. L'auteur de l'annonce n'est manifestement pas un professionnel de l'automobile et il est encore moins au fait de la réglementation française. La circulation des automobiles est réglementée par un décret du 31 décembre 1922. Pour circuler, le conducteur est tenu de présenter son certificat de capacité (permis de conduire) et le récépissé de déclaration du véhicule (carte grise). Il existe aussi une taxe qui relève des contributions indirectes.

 

Affaire Seznec

Le récépissé de déclaration du véhicule est un document qui dépend du ministère des Travaux Publics et non du ministère des Finances.


Affaire Seznec


Pour éviter les arnaques, les journaux de l'époque étaient attentifs à vérifier les coordonnés des annonceurs. Parfois certains annonceurs douteux masquaient leur identité avec un sigle bidon et la mention écrire au journal. Ensuite, ils faisaient suivre leur courrier par le journal à une concierge d'un immeuble Parisien. La concierge contre rémunération recevait le courrier et avertissait la personne en question. Le nom de l'auteur de l'annonce restait anonyme sauf de la concierge bien sûr. Cette pratique était bien connue des services de police et de Turrou lui-même. Ce dernier évoque le rôle des concierges dans un article datant de 1939.

 

 

Affaire Seznec

 

J'ai retrouvé très facilement cette annonce en 2019. Le fait que cette annonce existe et qu'elle corresponde exactement aux déclarations de Quéméneur est la preuve que la police n'a pas fait de vérifications, ni aucune investigation. C'est la preuve que l'enquête a été menée à charge. Aucune recherche n'a été faite au 6 ou 16 ou 26 Boulevard de Malesherbes. Aucune concierge n'a été interrogée. Nous demanderons à la commission de révision des explications.  Cela commence à faire beaucoup de doutes sur la culpabilité de Seznec. La justice est toujours incapable d'expliquer la disparition de Quéméneur et de prouver qu'il a bien été victime d'un homicide ? par qui ? quand ? pourquoi ? avec quelle arme ?...


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