jeudi 3 mars 2022

Pour en finir avec O.I.R.

Quand j'ai découvert l'annonce O.I.R. j'ai effectué des recherches d'abord sur google, puis dans les archives françaises, dans les journaux, le bottin, puis dans les archives US et Russes en traduisant O.I.R. en cyrillique. Il y a bien sûr des résultats à diverses périodes mais je n'ai rien trouvé pour 1923.  J'ai aussi cherché si O.I.R. pouvait correspondre à un code sans résultat. 

En 1923, pour circuler en automobile sur la voie publique, le conducteur doit disposer d'un récépissé de déclaration de l'automobile ce que l'on appelle communément la carte grise aujourd'hui. La préfecture est en charge d'établir ce document ainsi que le numéro d'immatriculation.

Pour les véhicules neufs, le constructeur fournit une notice descriptive au service des mines qui dépend du ministère des Travaux Publics. Après acceptation, tous les véhicules de la même série sont autorisés à circuler sur la voie publique.

Pour les véhicules d'occasion, il était obligatoire d'informer la préfecture du changement de propriétaire.

Il se posait le problème des véhicules militaires réformés qui n'avaient jamais été immatriculés. Pour procéder aux démarches en préfecture, il fallait obtenir l'autorisation des mines. Ce qui impliquait d'obtenir une notice descriptive. Ces démarches pouvaient être complexes et pénalisantes. Le service des mines pouvait demander une réception à titre isolée.

Lors de la liquidation des stocks, le sous-secrétariat du même nom qui dépendait du ministère des Finances, fournissait en principe aux acheteurs d'automobiles un document. Ce dernier était une notice descriptive détaillée avec le type et série du véhicule, numéro de moteur, numéro de châssis, force en chevaux, freins, vitesse...Avec ce document, la préfecture établissait la carte grise.


L'annonce O.I.R. exige la notice descriptive du ministère des Finances. En 1923, les parcs américains sur le territoire français ont fermé car la totalité des véhicules ont été vendus. Il y a quand même une exception qui est le parc de Satory qui procède à la liquidation des véhicules des régions libérées.

A cette époque, tous les véhicules Cadillac ou d'autres marques disposent d'une carte grise et d'une immatriculation depuis longtemps. Il est étrange en 1923 de demander ce document qui n'existe plus pour des véhicules provenant de parcs américains qui ont quasiment tous fermés. 

L'auteur de cette annonce semble donc être en décalage avec la situation actuelle. 

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