Selon Salaun, entendu sous procès-verbal le 28 juin 1923 : Quéméneur en parlant de Charly "Un ami de Paris qui occupe certainement une bonne situation en Amérique."
Quéméneur a rencontré l'américain Charly entre la mi-février et début mars. Il en parle à son banquier Salaun le 22 mai en disant que Charly occupe certainement une bonne situation en Amérique. Effectivement en mars 1923, Turrou vient de quitter l'A.R.A. depuis plus d'un mois et il s'apprête à retourner aux Etats-Unis le 17 mars sur le transatlantique "Paris". Ce dernier assure la liaison ente Le Havre et New York. Il va reprendre une nouvelle activité professionnelle mais il ne sait pas encore exactement laquelle. De ce fait, le 22 mai, Pierre Quéméneur qui n'a pas revu Charly suppose "qu'il occupe certainement une bonne situation en Amérique". Cette remarque s'applique parfaitement à Turrou.
Puis lors d'une interview dans Ouest-Eclair, le 22 avril 1926, salaun indique : "Il m'a communiqué des documents indubitables, des pièces émanant d'un gouvernement, et démontrant qu'il avait assez d'influence pour me permettre d'obtenir l'affaire."
Là, encore, les éléments fournis par Quéméneur correspondent exactement à la situation de Turrou. Il a occupé des fonctions d'assistant au chef de la mission Russe de l'A.R.A., le Colonel Haskell. notamment comme traducteur. Il a rencontré à plusieurs reprises Dzerjinski. Il connait les plus hauts dirigeants de la police secrète Russe, la Tcheka/GPU. Il a noué de nombreux contacts. Certains de ses collègues ont même pensé que Turrou espionnait pour le compte des Russes. Actuellement, ce point n'a jamais été confirmé. Il serait intéressant de vérifier dans les anciennes archives de la GPU. Pour l'instant les archives sont interdites d'accès par Poutine. A moins qu'il perde la guerre, il faudra attendre un peu.
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