mardi 24 décembre 2024

Nouveau magazine "Affaire Criminelles" : article affaire Seznec, y-a-t-il eu crime ?

 

J'ai l'impression que la page anti-Seznec de Michel Pierre, Annick Le Douget et Pierre-François Lebrun est définitivement refermée. Ils n'ont rien apporté, pas le moindre élément nouveau. Ils ont quand même réussi à embobiner le chaland en affirmant qu'il n'y a pas d'affaire Seznec, que Guillaume Seznec est bien coupable car dans les années 30, il y a eu une campagne de presse orchestrée par un journal conservateur_monarchique_fasciste et par un ancien juge un peu dingo, Hervé. Cette mayonnaise n'a pas pris. Personne n'a pris au sérieux  ces fadaises. J'ai démontré dans plusieurs articles sur ce blog l'absence de sources, de logique et d'arguments du travail de Michel Pierre et sa totale incompétence de la Russie des Soviets du début des années 20. Comme Annick Le Douget et Pierre-François Lebrun se sont aveuglément appuyés sur Michel Pierre, le résultat frise le ridicule. Michel Pierre a disparu, comme le juge Hervé, incapable d'affronter ses égarements, laissant Annick Le Douget et le pauvre Lebrun faire le SAV.


Pour revenir à des choses plus actuelles et novatrices, un nouveau magazine trimestriel, "Affaires Criminelles" vient de sortir. Le premier numéro revient sur l'affaire Seznec avec un article d'Anne-Sophie Martin. Elle nous avait suivis lors des fouilles à Morlaix en 2018. Elle avait obtenu une interview des frères, Jean-Yves et Gabriel, Seznec qui avaient confirmé le témoignage de leur père, Petit-Guillaume. Ce dernier avait vu Pierre Quéméneur, décédé dans la salle à manger du couple Seznec. A l'âge adulte, il avait déduit qu'il s'agissait d'une agression sexuelle qui aurait mal tourné. Anne-Sophie Martin a réalisé un documentaire qui vient d'être rediffusé dans l'émission de Laurent Delahousse 13h15 sur France 2. Ce reportage avait été regardé par plus de 6 millions de personnes lors de sa 1ere diffusion.

 


Que s'est-il vraiment passé à Morlaix ? Nous ne le saurons probablement jamais. Finalement, était-ce bien une agression ? Un accident ? Ou même un suicide ?

Personne n'a jamais envisagé cette dernière possibilité. Quéméneur a perdu au moins 60 000 F avec la faillite De Jaegher. Il avait besoin de refaire de la trésorerie avec la vente de Plourivo. Son banquier lui refuse un prêt. Ses affaires vont mal. Il ne tient plus de comptabilité si ce n'est de vérifier le solde de son compte en banque. Ce dernier est à sec. L'avenir de son affaire de négoce est sombre. Il a mis ses espoirs dans l'affaire des Cadillac. Et voilà qu'il perd tout ce qui lui reste de trésorerie, essentiellement composée d'avances et des économies du couple Seznec, dans un business venture avec Léon Turrou. De plus, Quéméneur était aussi en contact avec un autre escroc, Vacquié, de la Banque Privée Coloniale. Il y a de quoi douter de soi et tomber en dépression. En plus, il va falloir affronter le ridicule, le déshonneur et oublier une possible carrière politique nationale. Il ne lui restera plus qu'à retourner servir des coups dans le bistrot à Saint Sauveur. Il a profité de la guerre mais maintenant il n'y a plus de place pour les amateurs.

Dans un geste de désespoir, n'a-t-il pu mettre fin à ses jours dans la salle à manger à Morlaix ? Le filet de sang qui coule de la tempe de Pierre Quéméneur serait une blessure occasionnée par la balle d'un pistolet automatique de petit calibre, presque un jouet, que l'on achetait à l'époque sur le catalogue Manufrance. Petit-Guillaume n'aurait pas entendu la relativement faible détonation étouffée par l'épais mur en pierre ou par un système de silencieux comme un tissu. Bien entendu, aucune reconstitution n'a été faite.


 

Le Her a vu et il a parlé avec Pierre Quéméneur le samedi 26 mai 1923 entre 18h30 et 18h45. La police n'a pas été en mesure de réfuter ce témoignage si ce n'est que d'attaquer la personnalité et la moralité douteuse du témoin. Quéméneur est descendu du Tram à la station Trocadéro. Que s'est-il passé à ce moment-là ? Léon Turrou a parlé d'une calamité concernant un business venture en 1923. Davidowsky parle plutôt d'une escroquerie à la même époque et tout l'argent est dépensé au casino à Monaco. Nous sommes bien obligés de faire le rapprochement avec la perte des économies des Seznec. Leon Turrou était bien en France pendant l'affaire Seznec. Il est à New York jusqu'au 10 mai 1923. Ensuite, on perd sa trace aux Etats-Unis où il ne donne plus signe de vie. Il réapparait en France, à Cherbourg le 7 Juillet 1923. Il embarque sur le transatlantique Berengaria. Un peu avant cette date, début juillet, il envoie un télégramme à New York pour demander de l'argent à sa femme et à son ami, Davidowsky. En Juin 1923, Turrou a perdu aux jeux à Monaco une somme d'argent importante d'environ $ 6000 soit 100 000 F. C'est étrange, cela correspond à la mise de fond pour l'affaire des Cadillac vers la Russie des Soviets. Les sources sont notamment dans les archives du FBI. Elles ne mentent pas.

L'ancien courtier De Jeagher était en procès avec Quéméneur. La disparition du négociant était une aubaine pour lui. Il joue un rôle assez trouble en écrivant au commissaire Vidal pour orienter l'enquête à ses débuts. Il n'a pourtant jamais été suspecté, ni inquiété.

Bien sûr, je pose la question légitime du suicide comme une hypothèse sans avoir la réponse. La seule explication sérieuse, étayée, argumentée, prouvée réside dans le décès de Quéméneur à Morlaix suite à un calamiteux business venture avec Turrou pour une affaire de Cadillac vers la Russie des Soviets.

 

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