lundi 9 décembre 2024

Importations de contrebande vers 1923


 

 

Dans les années 20, la Russie manque de tout. Selon un rapport datant de fin 1922 de la commission centrale de lutte contre la contrebande :

"Bien que nous n'ayons même pas de comptabilité approximative du transport de marchandises de contrebande, d'après les données indirectes disponibles, le transport de marchandises de contrebande à nos frontières les plus importantes (Occidentale et Mer du Sud) dépasse largement le transport de marchandises légales ; nos principaux marchés ne sont pas seulement inondés de marchandises de contrebande dans la zone frontalière... mais aussi dans les plus grands centres urbains ; les prix des marchandises importées comme des marchandises d'exportation (étrangères) ne s'alignent pas sur les importations légales, mais sur les importations de contrebande. »  La Commission caractérise le transport de marchandises de contrebande comme « massif et puissant.

La contrebande concerne tous les produits ; textile, alimentaire, sucre, narcotiques, cacao, thé, liqueurs, parfums et tous les équipements techniques. 

Une estimation indique que seulement 10 % des produits qui entrent illégalement sur le territoire soviétique par les frontières Européennes des Etats Baltes ou de la Pologne sont arrêtés par les gardes frontières. On ne parle même pas des frontières du Sud, par la Turquie ou les Républiques du Caucase. De plus, les pot-de-vins et la corruption sont généralisés.

Bien entendu, le gouvernement soviétique n'a pas demandé à Pierre Quéméneur de lui fournir des Cadillac comme l'indique naïvement un certain historien. Nous savons que la police politique cherchait ce type de véhicules. Il y avait aussi une forte demande de la part de riches commerçants, d'hommes d'affaires ou de trafiquants pour des automobiles quelque soit la marque. Début 1923, Leon Turrou s'est mis à la recherche de ces véhicules en France. C'est là qu'il a rencontré Pierre Quéméneur grâce à une annonce d'un journal. Il y a 27 preuves circonstancielles de l'implication de Quéméneur et Turrou dans l'affaire des Cadillac. Aucune enquête n'a été faite par le commissaire Vidal, ni la justice qui pensaient que ce trafic ne pouvait pas exister. Ils pensaient probablement que les soviétiques avaient besoin de tracteurs et pas de Cadillac comme le répète, depuis les 25 dernières années, l'historien Michel Pierre bien que toutes les sources lui prouvent le contraire. Il est devenu un cas d'école d'obstination dans l'erreur.



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