dimanche 28 mai 2023

Ouest-France et l'affaire Seznec : Le malaise en Bretagne

 


 

Le centenaire de l'affaire Seznec aurait dû être l'occasion de revenir sur le combat de la famille Seznec, Marie-Jeanne, sa femme, Jeanne, sa fille et Denis, son petit-fils. C'est surtout ce combat qui a marqué les esprits en Bretagne. Beaucoup de gens connaissent mal l'affaire sur le plan judiciaire mais ils ont été touchés par le courage et l'obstination d'une famille à ne jamais baisser les bras, à ne jamais renoncer. La Bretagne toute entière se reconnaît dans ces valeurs.

Pour ce centenaire, Ouest-France a décidé de prendre le parti contraire, de faire d'un innocent un coupable en publiant une série d'articles à charge dans le sens de la culpabilité totale de Seznec. Pour cela, ce journal a été cherché, hors de Bretagne, un historien qui a écrit un livre  clivant non étayé et une obscure blogueuse de la région Centre ayant un passé judiciaire et psychiatrique pour violence avec arme. C'est un attelage bien improbable.

Aucune interview, pas un seul article sur Denis Le Her Seznec qui a été totalement ignoré. Pas un seul article sur les Bretons qui ont travaillé honnêtement sur cette affaire, rien. L'Ouest-France à la pointe du combat pour la culpabilité a réussi à entraîner quelques journaux.

Des lecteurs plus ou moins assidus de l'Ouest-France m'ont contacté pour me demander d'où sortait cet historien dont ils n'avaient jamais entendu parlé. J'ai bien senti un malaise en Bretagne. La mayonnaise n'a pas pris. D'autres médias bretons comme la chaine Tebeo ont commencé à réagir. Il y aura probablement d'autres articles plus sérieux dans l'avenir. 

Aujourd'hui, il est possible de prouver que d'un point de vu historique, Seznec n'a pas tué. Ce n'est pas possible judiciairement selon les règles de la justice française. Dans la plupart des pays démocratiques, Seznec n'aurait jamais été condamné pour le meurtre de pierre Quéméneur ou il aurait été réhabilité depuis longtemps. Seznec a été condamné sans preuve. En ayant interdiction de revenir sur la chose jugée, il faut trouver des éléments nouveaux. Même si ces derniers ont eu une influence certaine sur la décision du jury, ce n'est pas suffisant, car en plus, il faut que les éléments nouveaux prouvent l'innocence. 

***


 

Aucun commentaire: