mardi 13 septembre 2022

Charly de l'affaire Seznec et Leon Turrou sont bien une même et unique personne

 

L'affaire Quéméneur Turrou

En préambule, il est nécessaire de rappeler un fait. Lors du procès Seznec en 1924, l'avocat Général Guillot a demandé la mort pour Seznec. Il considérait que ce dernier avait fabriqué de faux documents pour s'approprier la propriété de Quéméneur à Plourivo. En conséquence de quoi, Seznec avait nécessairement tué Pierre Quéméneur. L'affaire de Cadillac vers les Soviets n'existait que dans l'imagination de Seznec. Il est désormais prouvé qu'aucune recherche pour vérifier la réalité de cette affaire de Cadillac n'a jamais été entreprise ni par la police, ni par la justice. L’Américain au nom approximatif de Charly n’a pas été retrouvé car il n’a pas été recherché. Une vague piste sans intérêt et très vite abandonnée a été suivie pendant quelques heures concernant un suédois nommé Scherdin. La Suède, les Etats-Unis, pour la Sureté Générale, c'est du pareil au même. Pourtant les éléments contenus dans le dossier étaient nombreux, précis.

Il faut aussi noter qu’une pièce essentielle a été retirée du dossier d’instruction de l’affaire Seznec.

Cette pièce est accablante sur le travail de la police. Elle n’a jamais été produite dans les diverses demandes de révision puisque les avocats n’y ont pas eu accès. J’ai retrouvé cette pièce cachée dans un fonds d’archives.

En 2017, j’ai commencé à travailler sur une thèse pour retrouver l’Américain de l’Affaire Seznec. Je suis parti de deux constats :

- Une affaire de Cadillac avait bien eu lieu en 1923 avec la Russie des Soviets

- Un Américain était lié à cette affaire

Les Etats-Unis ont conservé et archivé très tôt la documentation officielle. Les Mormons ont scanné tout ce qui concerne les individus, recensement, armée, passeport, immigration... Si dans les années 20, un Américain a été lié à une affaire internationale de Cadillac, nous devons retrouver sa trace. Nous disposons de beaucoup d'informations détaillées sur le Charly de l’affaire Seznec. Elles donnent un profil qui est la combinaison de sa personnalité, ses déplacements, ses contacts, son agenda et ses qualités. Bref, la somme de toute son histoire personnelle.

Il suffit ensuite de procéder par élimination en comparant le profil de chaque Américain vivant en 1923 avec le profil de Charly. Il ne s’agit ni plus, ni moins qu’une méthode d’investigation policière classique. Sauf que cette dernière a lieu près de 100 ans après les faits. La comparaison entre 2 profils pouvait ne rien donner ou à l’inverse pouvait donner des centaines, voire des milliers de noms.

En éliminant tous les profils qui ne correspondaient pas, je suis arrivé à un seul résultat qui matche parfaitement, c’est le profil de Leon Turrou. La démonstration est faite que le Charly de l’affaire Seznec et Turrou sont la même personne. J’ai écrit un livre l’Affaire Seznec : Les archives du FBI ont parlé où j’explique les détails et je donne les preuves sur lesquelles s’appuie cette démonstration. C’est une démarche logique et scientifique, difficilement contestable.

Il est possible de remettre en cause la démonstration en prouvant qu’il y a des failles ou que les preuves ne sont pas pertinentes. Une démarche scientifique même en histoire doit permettre la reproductibilité de la recherche et éventuellement de prouver que le résultat est faux. Le livre a été publié en 2020 avec de nombreux ajouts en 2022. A ce jour, personne n’a été capable de démontrer par une démarche sérieuse et scientifique que la démonstration présentait une quelconque faille. Cela aurait été possible, par exemple, si en reproduisant la démonstration, on trouvait un résultat différent.

Aujourd’hui, je peux donc prouver que Charly et Turrou sont la même personne car les deux profils matchent exactement. La mystérieuse affaire Seznec est en partie résolue même s’il reste toujours quelques points d’ombre. Par exemple, on peut se demander, qui est le commanditaire coté Russe, si bien sûr, il y en a un. Il ne peut s’agir que d’un haut responsable de la police secrète, la Tchéka. Pour retrouver sa trace, il faudrait accéder au dossier Turrou dans les archives de l’ex union soviétique. Malheureusement, ces archives ne sont pas ouvertes au mieux avant 2040 sauf changement de régime à la tête de l’État Russe.

Une question vient à l'esprit : Pourquoi un brocanteur à l’International a-t-il été capable de résoudre une importante partie de l’affaire Seznec, alors que de nombreuses personnes s’y sont cassées les dents pendant presque 100 ans. La réponse est dans la question, un brocanteur ou antiquaire est une personne dont le métier est d’investiguer sur le passé à partir d’objets ou d’oeuvres. Les connaissances accumulées par un brocanteur durant sa carrière sont phénoménales. Le deuxième point, est que l’anglais est ma langue de travail. J’ai l’opportunité d’accéder à des archives américaines que personne n’avait jamais eu l’idée de consulter avant moi. J’ai découvert un terrain totalement vierge. L’essentiel de ma documentation, hors l’affaire Seznec proprement dite, est en anglais.

En deuxième lieu, l’affaire Seznec a été le terrain de toutes les irrationalités. Ce que l’on ne pouvait comprendre par la raison, la logique et la connaissance, on lui trouvait des explications irrationnelles. La justice ne comprend pas cette affaire de Cadillac et elle est dans le déni. C’est d’ailleurs une démarche que l’on retrouvait encore en 2019 chez l’historien Michel Pierre qui dénonce l’irrationalité de l’affaire Seznec chez les autres. Mais, il considère que la police a bien fait son travail. Il ne donne aucune explication sur l’absence totale de recherches concernant l’Américain Charly. Michel passe aussi totalement à côté de l’affaire des Cadillac qu’il ne comprend pas non plus. Il disserte de généralités concernant le commerce avec la Russie Soviétique sans aucun lien avec notre affaire. Il termine en déclarant que l’affaire de Cadillac n’a jamais existé. Sa démarche est assez irrationnelle. Enfin, il conclut son ouvrage, l’impossible innocence, par ces mots : « Dans la mesure où, depuis près d’un siècle, rien n’est venu contredire le verdict, il faut en revenir à la seule certitude qui vaille : celle de la culpabilité ». N’a-t-il pas parlé un peu vite ?

 

Lire aussi une biographie chronologique complète de Leon Turrou :

Leon Turrou Biographie complete

 

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