Tiré d'un film muet de 1928 : "Nosferatu et les Boues grignoteuses de Gambais m'a tuer"
L'affaire Seznec est la condamnation au bagne de Guillaume Seznec pour avoir tué Pierre Quéméneur. Il a été condamné sans aucune preuve directe. La justice s'est basée sur des preuves circonstancielles ou indirectes conformes aux préjugés de l'époque. Elle a construit un scénario qui semblait évident et qui apparaît aujourd'hui comme de plus en plus ténu.
Dernièrement, des personnes ont réaffirmé comme lors du procès de 1924 que Seznec était bien coupable. Cela a fait l'objet d'un documentaire diffusé sur France 3. Nous attendions les preuves. Si Seznec a effectivement tué, il doit bien y avoir des preuves qui sont apparues depuis 100 ans. Pourtant, nous n'avons eu que des hypothèses et des affirmations non étayées. Un historien, Michel Pierre, s'appuyait sur des écrits, qui eux-même s'appuyaient sur d'autres écrits sans vérifier la source. Le grotesque des anti-Seznec a atteint des sommets avec des raccords improbables à Landru où s'ajoutait du mauvais roman d'horreur à 20 cent sur les boues grignoteuses de Gambais. Elles auraient digéré en quelques instants le pauvre Quéméneur probablement tout cru. Il faut souligner que ces boues ont mal fait leur travail en ce qui concerne Landru. Des restes humains ont été retrouvés dans le fourneau, dans une remise et dans des étangs à proximité.
Un des points communs à tous les anti-Seznec est qu'ils ne comprennent pas la différence entre une preuve directe et une preuve indirecte ou circonstancielle. Une preuve directe est un témoignage, des aveux, des éléments matériels relevés par la police scientifique. Une preuve indirecte est la déduction la plus probable d'un élément avéré, voir un article précédent : https://www.affaire-seznec.com/2024/11/les-preuves-circonstancielles-dans.html. En faisant cette distinction, on arrive inévitablement à la conclusion qu'il y a, à minima, un doute sur la culpabilité pour meurtre. C'est pourquoi les anti-Seznec ne peuvent convaincre et ne récoltent que l'hostilité qu'ils ont semé.
Tout cela n'est pas très sérieux et manque d'esprit scientifique et rationnel. Il existe plusieurs faits nouveaux inconnus du jury de 1924 qui sont apparus au lendemain du procès et encore récemment. Le fils de Guillaume Seznec a vu Pierre Quéméneur décédé à Morlaix. Le témoignage est valable et il n'existe aucun critère objectif pour le remettre en cause. J'ai découvert qu'il y avait bien eu une affaire de Cadillac avec la Russie des Soviets en mai 1923 et que l'Américain du nom de Sherdy ou Chardy existait bien.
Tous ces éléments nous laissent à penser qu'il va falloir déposer une nouvelle demande en révision pour trancher définitivement cette longue et triste histoire. Le dialogue avec les anti-Seznec est impossible. Ils ne s'attachent pas aux faits mais plutôt à des arrière-pensées qui n'ont rien à voir avec l'affaire Seznec. Ils agissent comme des intriguants militants ou corporatistes.
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