Dans sa déposition, le chef de gare de Houdan se réfère au départ du train 2442 à 22h26. Ce qui lui permet de déterminer avec précision l'incident de la Cadillac à la barrière de la petite vitesse vers 20h05. Avant de lire cette déposition, il ne me semble pas avoir lu une mention sur ce numéro de train et son heure. Je crois me souvenir que Maître Kahn, l'avocat de Seznec au procès, avait mentionné la possibilité pour Quéméneur d'avoir pu embarquer sur un train de marchandise.
Il semble que cette idée puisse être saugrenue. En premier lieu, fallait-il savoir qu'un train était en partance ainsi que l'heure et la destination. En heurtant la barrière, il est possible de Quéméneur ait remarqué un tableau ou une information quelconque.
En 2025, voyager clandestinement dans un train de marchandises apparaît pour le moins audacieux. En regardant les journaux de l'époque, il était fréquent que des voyageurs sans billet se fassent prendre. Quéméneur était-il assez téméraire pour tenter une telle aventure ? Il est difficile de répondre aujourd'hui. Ce qui étonne est que cette possibilité n'ait pas été approfondie par la police.
Dans ses dépositions, Seznec ne mentionne pas ce train non plus. Il se borne à déclarer qu'il a laissé Quéméneur devant le café de la gare, en face du jardin du chef de gare.
Gare de Houdan vers 1923 - (Archives du Finistère)