jeudi 1 février 2024

Mai 1923, le traffic de Cadillac au Kremlin

En visionnant le film "Staline, le tyran rouge", à la minute 04:50 apparaît un court extrait d'un film d'archives Russes datant probablement de l'hiver 1923-1924. J'avais déjà évoqué cet extrait dans un précédent article : https://www.affaire-seznec.com/2022/10/il-ny-jamais-eu-de-trafic-de-cadillac.html tiré d'un autre film. Les images étaient de moins bonne qualité. 

 

 

Voilà ce que j'écrivais :

L'affaire de Cadillac, c'est le produit de l'imagination de Guillaume Seznec selon le procureur Guillot qui réclame sa tête lors du procès en octobre 1924. Guillot, le doute, il ne connait pas.

Voici, une photo prise du Kremlin, devant le grand palais, dont l'architecture est facilement reconnaissable. Je n'ai pas la date exacte mais c'est autour de 1923. Nous voyons des officiels soviétiques qui quittent le palais où des véhicules attentent. En premier plan, se trouve une Cadillac type 57 vert olive torpedo volant à gauche qui provient des stocks de la première guerre mondiale. On reconnait facilement ces modèles à plusieurs détails notamment les "side light" très typiques.  Le capot avant de cette Cadillac est recouvert d'une couverture ou une protection noire utilisée pour éviter que la température du moteur ne baisse de trop. Elle est identique à celle de Quéméneur-Seznec.
 
Cette Cadillac provient de la vente de 24 Cadillac appartenant à l'A.R.A. (Américan Relief Administration) en mai 1923. 

 

Liste des Cadillac ARA 1923


Le document ci-dessus en date du 9 mars 1923 liste les 24 Cadillac de L'A.R.A. (provenance du fonds Hoover, Université Stanford). Les Russes ont indiqué que les véhicules étaient achetés pour le ravitaillement. Le film d'archives prouve le contraire puisque cette Cadillac sert  à transporter des dignitaires du régime.

Ci-dessus, la liste des Cadillac affectées à l'A.R.A. à Moscou. La Cadillac du film d'archives porte le numéro 57-M-217. 57 pour type 57, M pour Militaire et 217 pour le numéro de chassis dans la série. Elle provient bien des stocks de la 1ere guerre mondiale. Ce véhicule est marqué "Poor condition" ou mauvais état. Il est intéressant de signaler que le document porte la date du 29 Mai 1923. Seznec et Quéméneur partent à Paris le 25 mai 1923 pour une affaire de véhicules Cadillac quel que soit l'état, du moment qu'elles peuvent rouler d'un garage à un autre.


Ci-dessus une photo de cette même Cadillac prise vers fin 1922 devant le siège de l'A.R.A. à Moscou. Les phares avant ont du être démontés (agrandissement d'une photo transmise par Bertrand Patenaude, fonds Hoover, Université Stanford).


Cadillac 57-M-xxx de Guillaume Seznec

Quoi qu'on en dise, il y a bien eu une affaire de Cadillac avec la Russie des Soviets. Quéméneur et Seznec en connaissaient de nombreux détails. Ils ont bien essayé d'y participer. Quéméneur parle d'un Américain, un ami de Paris qui a montré des papiers qui donnent toute sécurité.

Pour plus d'information, vous pouvez vous reporter à mon livre "Affaire Seznec : Les archives du FBI ont parlé". Je démontre qu'il y a bien eu une affaire de Cadillac vers la Russie et je démontre que l'américain Charly qui avait rendez-vous avec Pierre Quéméneur est Léon Turrou, un agent de l'A.R.A en poste à Moscou de 1921-1923. Si Guillot avait lu mon livre, il aurait bien été obligé d'admettre que Seznec était innocent du crime et ce dernier aurait obtenu la relaxe. Il y a les opinions, les arguments et les preuves. La justice doit éliminer les opinions, écouter les arguments et ne retenir que les preuves. Dans l'affaire Seznec, la justice a retenu les opinions des uns, a écouté les arguments des autres mais uniquement à charge et n'a retenu aucune preuve.

Aujourd'hui, avec le centième anniversaire de l'affaire Seznec, nous savons qu'il n'y aura pas de nouvelle demande de révision. Nous avons assisté à un radotage médiatique où l'on écarte les preuves au détriment des opinions à la mode ou de l'idéologie du moment. Par exemple, Denis Seznec a assisté à une réunion du RN il y a 15 ans donc selon l'Ouest-France, son grand-père est nécessairement coupable. Argumentation de haut-vol reprise par quelques bobos-gauchos de service. On ressort de la naphtaline les vieux poncifs et le livre de Michel Pierre qui n'a fait aucun travail de recherche sérieux. Il connait très mal et uniquement  scolairement la Russie Soviétique des années 20. Pourquoi n'a-t'il pas cherché lui-même les documents que je produis ?

Cet article qui reprend des éléments de mon livre est la preuve qu'il y a bien eu une affaire de Cadillac vers la Russie. Si les Russes ont acheté des Cadillac, j'explique qu'ils avaient des raisons de le faire. Dès que l'on apporte des preuves, les bavards disparaissent pour un temps. Mais ils finissent toujours par revenir.

Pour comprendre l'affaire Seznec, commandez le livre de Bertrand Vilain "Affaire Seznec : Les archives du FBI ont parlé" MonsieurBrocanteur éditeur





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