samedi 27 septembre 2025

L'affaire Sarkozy et l'affaire Seznec

 


 

Maître Jean-Yves Le Borgne nous avait reçus à Paris, en présence de Denis Le Her Seznec. Nous avons eu une discussion à bâtons rompus sur l’opportunité de déposer une nouvelle demande en révision, sur la base de mon livre Affaire Seznec : Les archives du FBI ont parlé. Il s’agissait de la découverte de l’Américain Turrou.

Maître Jean-Yves Le Borgne m’a dit, droit dans les yeux :

 « Pour obtenir la révision, il faut prouver que Seznec n’a pas tué. Dans votre livre, vous n’apportez pas cette preuve. La découverte de l'Américain est certes importante mais cela ne prouve pas que Seznec n'a pas tué. En revanche, le témoignage de Petit-Guillaume pourrait en constituer une. » DLHS n’a pas voulu aborder ce témoignage. Je dois quand même souligner que mon but personnel ultime ne consiste pas à obtenir la révision mais de résoudre l'énigmatique affaire Seznec. Depuis cet entretien, j'ai fait de nouvelles découvertes dont une extrêmement importante qui est de lever le masque du fameux O.I.R.

Je ne connais pas l’affaire Sarkozy sur le fond. J’ai écouté l’analyse de Maître Le Borgne, l’un des meilleurs avocats pénalistes français. Dans ce procès, il est l’avocat d’Éric Woerth, qui a été acquitté. J’ai relevé plusieurs points communs avec l’affaire Seznec. 

  • Sarkozy, comme Seznec, est condamné sans preuve
  • Dans l’affaire Sarkozy, les faux documents auraient été possiblement fabriqués par un journaliste de Mediapart. Dans l’affaire Seznec, il est possible qu’il n’y ait jamais eu de faux documents, mais uniquement la reproduction d’un document manuscrit originel.
  • Dans les affaires Seznec et Sarkozy, le doute a profité à la justice et non à l’accusé. 

Finalement, tout citoyen peut être condamné pour association de malfaiteurs, que l'on soit trafiquant de drogue multirécidiviste ou paisible retraité inconnu de la justice ou même magistrate d'un tribunal correctionnel.

Ci-dessous, l’intervention de Maître Le Borgne.

Europe 1 Partie I 

Europe 1 Partie II 

 Ces deux affaires à 100 ans d'intervalle montre que la justice reste peu fiable. Il vaut mieux s'en tenir à l'écart.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

L'enquête a documenté l'existence, grâce à des traces bancaires, de paiements partis de la dictature libyenne, les carnets de l’ancien ministre du Pétrole libyen Choukri Ghanem dans lesquels sont évoqués trois transferts d’argent, pour un total de 6,5 millions d’euros, qui correspondent aux différents canaux de financement identifiés par l’accusation.

Une somme de 440 000 euros, arrivés sur un compte d'un proche de Nicolas Sarkozy aux Bahamas coïncidant avec une note d'agenda intitulée "NS campagne" (Mr Sarkosy a réfuté que NS ne veut pas dire Nicolas Sarkozy). En contrepartie, le régime de Mouammar Kadhafi aurait bénéficié de "faveurs d'ordre très divers, à la fois diplomatique, juridique et économique", de nombreusess autres transactions suspectes, dont les 5 millions que l'intermédiaire Ziad Takieddine, "l'agent de corruption présumé", qui a avoué "avoir transportés entre la Libye et le ministère de l'Intérieur".

Dans le cas de Nicolas Sarkozy, il faut rappeler qu’il n’était pas président de la République au moment des faits incriminés, mais ministre de l’Intérieur. C’est précisément pour cette raison qu’il n’a jamais bénéficié de l’immunité prévue par l’article 67 de la Constitution de sorte qu’il a pu être poursuivi et jugé. C’est le citoyen Sarkozy qui a dû répondre devant la justice des faits qui lui étaient reprochés.

En d’autres termes, la justice ne condamne pas un ancien président, mais un citoyen qui a commis un délit. Avoir occupé la fonction suprême ne protège en rien d’une sanction pénale : Jacques Chirac en avait déjà fait l’expérience, car il fut condamné pour l’affaire de l’emploi fictifs à la ville de Paris, la seule différence résidant dans la gravité des faits reprochés. Le principe d’égalité devant la loi s’applique à tous, y compris aux anciens présidents. Il convient même d’ajouter que le fait d’avoir été président de la République peut même, dans certains cas, se retourner contre l’intéressé.

Alors Oui, vous ne connaissez pas l'affaire Sarkozy sur le fond, donc ne la comparez pas avec l'affaire pour laquelle vous vous battez.

Dans l'affaire de Mr Seznec que vous maitrisez et que vous défendez de toutes vos forces, vous avez toute mon admiration pour cela… mais ne comparez les 2 affaires il y a plus de preuves dans l'une que dans l'autre.


Alors qu’une décision de justice condamne un ancien homme politique, certains envisagent des moyens d’en atténuer ou d’en annuler les effets, que ce soit par un changement législatif ou par une demande de grâce présidentielle. Il s’agit de subterfuges visant en réalité à contourner la décision de justice.

De ce point de vue, il y a là un parallèle inquiétant qui doit être établi avec la décision de Donald Trump de gracier les insurgés de l’attaque du Capitole survenue en janvier 2021. La logique est similaire et on peut la qualifier de « logique trumpiste ».

D’une façon plus générale, ce genre de réaction problématique témoigne en réalité d’un sentiment répandu dans une partie de la classe politique (dont vous semblez faire le relais), selon lequel ce que décident les juges ne serait pas légitime.
Or, à la lecture du jugement condamnant M. Sarkozy, on constate que des faits très graves sont reprochés à l’ancien président de la République.
On a vraiment l’impression que ceux qui contestent ici les décisions juridictionnelles (que ce soit dans l’affaire Sarkozy ou dans celle de Marine Le Pen) veulent bâtir des contre-feux dans l’unique but de dissimuler le fond des dossiers, c’est-à-dire les délits commis et avérés.

PS: Il ne vous aura pas échappé que maitre Le Borgne est un amis fidèle de Mr Sarkozy

Admin a dit…

L'argumentation de Jean-Yves Le Borgne consiste à dire que Nicolas Sarkozy a bénéficié d'une relaxe concernant tous les faits reprochés y compris ce que vous affirmez. Il a été condamné uniquement pour association de malfaiteurs sans participation. Ce qui est contradictoire avec la relaxe. Il y avait la même absurdité dans le jugement Seznec où ce dernier aurait préparé son crime sans préméditation, ni guet-apens.
Attendons l'appel.