J'avais un rendez-vous à Paris pour une demande de visa, et j’en ai profité pour faire un petit tour aux Archives nationales à Saint-Denis. J’y ai renouvelé ma carte de lecteur, ce qui me permet désormais de réserver en ligne des documents pour consultation sur place.
J’ai ainsi demandé l’accès au rapport Camard, conservé sous la cote 1988016/42, volume 1. Ce rapport n’est qu’un extrait du dossier complet, puisqu’il existe d’autres archives sous la même référence. Une dérogation est nécessaire, et la remise du carton obéit à une procédure stricte. Le rapport archivé est une simple photocopie, mais j’ai obtenu l’autorisation de photographier chaque page. Je dispose donc de l’intégralité du document.
Dans le rapport Camard, il est fait mention d’une pièce absente du dossier d’instruction. Cette pièce pourrait démontrer l’innocence de Seznec. Avec le service des inventaires, nous pensons avoir localisé ce document, mais il est soumis à un accès restreint. Une demande de dérogation, puis une demande d’accès déposée environ huit jours à l’avance, sont nécessaires. Comme je n’étais à Paris que pour deux jours, je n’ai pas pu le consulter cette fois-ci.
L’autre objectif de ma visite concernait la découverte, dans des archives russes probablement déclassifiées par erreur, de documents relatifs à l’achat, sans passer par les circuits officiels, de produits de luxe par de hauts dirigeants soviétiques. J’ai pu consulter un dossier aux Archives nationales : il contient des renseignements sur des circuits financiers occultes impliquant une banque basée en France ainsi que des comptes courants dans d’autres établissements étrangers. Il y a des circuits financiers vers des personnalités. Le gouvernement français était au courant par des rapports du contre-espionnage de la section financière de la Sureté Générale. Il semble que Seznec et Quéméneur se soient retrouvés impliqués dans cette affaire.
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