vendredi 31 décembre 2021

Projet concernant une possible demande auprès de la Cour unique de révision et de réexamen en 2022

Projet concernant une possible demande auprès de la Cour unique de révision et de réexamen en 2022

 

Voici des points qui pourraient être abordés devant la cour unique de révision et de réexamen. Bien entendu ce document n'est qu'un projet personnel succinct qui sera éventuellement étoffé.


1/ En mai 1923, pendant l'affaire Seznec, y a t'il eu une affaire de Cadillac avec la Russie des Soviets ?

1.1/ Selon la police et la justice lors du procès en 1924 : non

argumentaire : Seznec ment

preuves : aucune

1.2/ révision de 2006 : non

argumentaire : "les investigations accomplies par la commission de révision saisie en dernier lieu n'ont pas permis de trouver trace, dans les fonds d'archives ministérielles, d'un quelconque document relatif à un trafic d'automobiles étrangères, à l'époque précisément considérée."

preuves : aucun document n'a été retrouvé

1.3/ Selon une demande de révision en 2022

Réponse : Oui

argumentaire : transaction d'une centaine de véhicules dont 24 Cadillac 

preuves ? archives du fonds Hoover Université de Stanford Californie

1.4/ notes et objections

Cette affaire de Cadillac entre une organisation humanitaire américaine (ARA American Relief Administration) et la police politique n'a pas de lien apparent avec l'affaire Seznec. Dans ce cas, la date mai 1923 ne serait qu'une coïncidence.

2/ Y a-t-il un lien entre cette affaire de Cadillac avec la Russie des soviets et l'affaire Seznec ?

2.1/ Selon la police et la justice lors du procès en 1924 : non

Argumentaire : l'affaire de Cadillac provient de l'imagination de Seznec

Preuves : aucune preuve n'est apportée

2.2/ révision de 2006 : non

argumentaire : "il n'y a pas eu de trafic d'automobiles étrangères qu'en revanche, il s'est effectué, au grand jour, notamment au Champ-de-Mars, jusqu'à la fermeture de ce "camp", le 23 février 1922, un commerce de véhicules et de pièces détachées d'automobiles, en provenance des stocks de l'armée américaine ;"

2.2/ Demande de révision 2022 : oui

argumentaire : l'affaire de Cadillac avec la Russie des Soviets est confidentielle, inconnue du grand public et même du gouvernement français. Il y a pourtant 9 points précis qui apparaissent dans le dossier d'instruction de l'affaire Seznec et qui matchent exactement avec l'affaire Russe. Ces éléments sont trop détaillés et tous rigoureusement exacts pour être le produit de l'imagination de Seznec.

Preuves : dossier d'instruction avec les témoignages de Pierre Quéméneur, Guillaume Seznec, Ackerman et primo-enquête du notaire Pouliquen

2.3/ notes et objections : La justice ne fournit pas d'explication logique et rationnelle. Comment Seznec peut-il imaginer des évênements avérés qui se produisent à 2000 km de là ?

3/ Comment les deux marchands de bois bretons ont-ils eu connaissance de l'affaire de Cadillac ?

3.1/ Selon la police et la justice lors du procès en 1924 : imagination de Seznec

argumentaire : pas d'argumentaire

preuves : aucune

3.2/ demande de révision 2022

argumentaire : le lien est cet américain du nom de Scherdy ou Charly intermédiaire dans l'affaire de Cadillac

preuves : dossier d'instruction

Notes et objections : l'américain n'a pas été retrouvé donc il n'existe pas. En réalité, nous avons la preuve qu'aucune recherche n'a été entreprise.

4/ Existence de l'américain Charley ou Chardy

4.1/ Selon la police et la justice lors du procès en 1924 : cet américain n'existe pas

argumentaire : Bonny a trouvé l'existence d'un certain Oscar Sherdin citoyen Suédois dont le nom présente une vague homonymie. Il dispose d'un bureau au 1 bd Malesherbes à Paris. Cette piste a été reconnue fausse le même jour. Pas d'autres recherches pour vérifier au 6,16,26 bd de Malesherbes. Aucune vérification sur les listes de passagers en provenance des Etats-Unis. La justice a conclu que cet américain était le produit de l'imaginaire de Seznec

preuves : rapport Bonny

4.2/ demande de révision 2022

argumentaire : il existe un américain du nom de Leon Turrou, traducteur pour l'ARA en poste à Moscou de 1921 à 1923, qui parle français, anglais, Russe, qui connait personnellement le responsable de la GPU, Felix Dzerjinski, qui débarque en France au moment de l'affaire Seznec

preuves : archives du fonds Hoover, liste de passagers de la Cunard

4.3 notes et objections

y a t'il une alternative à Turrou ? il n'existe aucun autre américain qui répond aux critères connus dans le dossier d'instruction de l'affaire Seznec.

5/ qui est Leon Turrou ?

5.1/ Selon la police et la justice lors du procès en 1924 : l'américain Schardy est le produit de l'imagination de Seznec

preuves : aucune, la police n'a fait aucune recherche sur Léon Turrou qui pourtant est en France.

5.2 Demande de révision 2022

argumentaire : Leon Turrou est membre de l'ARA. C'est aussi un individu douteux, corrompu. Il deviendra agent du FBI puis sera viré. Lieutenant-Colonel dans l'armé mais sera à nouveau viré suite à son implication dans une fraude.

preuves : Turrou correspond à la description faite par Pierre Quéméneur dossier d'instruction, courriers de l'intelligence militaire de l'ambassade des Etats-unis à Paris, archives du fonds Hoover, livre de l'historien Bertrand Patenaude, archives Turrou de la Sureté Générale, rapport de la commission d'enquête parlementaire du congrès des Etats-Unis d'Amérique ainsi que plus de 600 pages d'archives et témoignages sur Turrou dans son propre dossier au FBI ou dans d'autres dossiers.

6/ Quel est le lien entre Pierre Quéméneur et Leon Turrou ?

6.1/ Selon la police et la justice lors du procès en 1924 :  Seznec a influencé Quéméneur au point que ce dernier aurait pensé avoir trouvé une annonce par l'intermédiaire d'un journal.

preuve : aucune. Il s'agit d'une affirmation du procureur auprès de la cour d'appel de Rennes, Guillot

6.2/ demande de révision 2022 : petite annonce du journal L'Auto des 7 et 9 février 1923

argumentaire : l'annonce dont parle Pierre Quéméneur est cernée historiquement par plusieurs faits prouvés. Elle a été publiée obligatoirement entre la mi-janvier et la mi-février 1923. Avant, Quéméneur n'est pas propriétaire de la Cadillac. Il ne peut donc pas la vendre. Après, il se met activement à rechercher des Cadillac, donc l'affaire a démarré entre janvier et février 1923. Un témoin Ackermann parle du mois de février. L'annonce correspond exactement avec les déclarations dans le dossier d'instruction. Turrou est en Europe et en France avant de repartir aux Etats-Unis en mars 1923.

Preuves : annonce du journal L'Auto, dossier d'instruction, archives du fonds Hoover.

Notes et objections : La police n'a jamais cherché cette annonce et donc ne l'a pas trouvé. Il y a un contact O.I.R. dont l'adresse est connue uniquement du journal. Cette piste pourtant facile qui consistait à demander les coordonnés de O.I.R. au journal L'Auto (aujourd'hui L'Equipe) n'a pas été suivie. Cette annonce a été mise à jour en 2020.

En conclusion, il y a une quarantaine de points au total qui s'appuient tous sur des documents d'archives. Chaque point est un élément nouveau inconnu le jour du procès et qui introduit "le moindre doute".  En cas de demande, la cour de révision devra lever tous ces points un par un pour confirmer la culpabilité de Guillaume Seznec. Je peux affirmer avec certitude que cet exercice est historiquement impossible. Bien entendu, la vérité historique et judiciaire sont parfois éloignées. Ce projet de demande de réhabilitation de Guillaume Seznec vise à rapprocher les deux vérités.

Pour aller plus loin, merci de vous reporter à l'ouvrage de référence "Affaire Seznec : Les archives du FBI ont parlé" Bertrand Vilain Monsieurbrocanteur éditeur.


Archives du FBI Bertrand Vilain


Bonne année 2022

(copyright © 2021 monsieurBrocanteur, reproduction interdite)


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